Les présidents des commissions des Assises nationales pour la refondation (ANR) de l'Etat du Niger, ont appelé, mardi à Niamey, les participants représentant les différentes factions nationales à la nécessité d'une réflexion et d'un débat constructif, à même de dégager des propositions et des résultats à la hauteur des aspirations du peuple nigérien. Dans le cadre de la poursuite des travaux des Assises nationales au Centre international de conférences à Niamey, pour la quatrième (4) journée consécutive, le président de la sous-commission N1, (Paix et sécurité, cohésion sociale et réconciliation nationale), M. Idi Ango Omar, a affirmé que ces assises se veulent une "étape historique" pour le Niger et le peuple nigérien, appelant les participants à enrichir les débats en vue de parvenir à des recommandations générales concernant la paix et la sécurité. Le même responsable a souligné que ces recommandations devaient être à la hauteur des aspirations du peuple nigérien, et au service de la souveraineté, de la stabilité et de la sécurité du pays. "Notre mutisme aujourd'hui serait une erreur, c'est pourquoi nous avons intérêt à dire la vérité pour parvenir à la réconciliation. Disons-nous la vérité pour avoir la cohésion sociale et parvenir, in fine, à la paix", a-t-il soutenu. De son côté, le président de la sous-commission N 2 (justice et droits de l'homme), M. Dagara Mamadou (avocat et ex ministre), a indiqué que les membres de cette sous-commission avaient achevé le premier axe de leur thématique consacré à l'assainissement du système judiciaire, compte tenu des problématiques évoquées, relatives au fonctionnement de la justice. Et d'ajouter qu'il sera question d'aborder aujourd'hui les deux axes restants, à savoir "l'établissement d'un cadre juridique pour les droits de l'homme, adapté à la réalité nigérienne" et "possibilité de mettre en place de nouvelles politiques en matière de justice et des droits de l'homme". "Le plus important est que nous soyons en mesure de formuler des recommandations et des propositions à même d'optimiser le fonctionnement du système judiciaire dans le pays et de garantir une justice et une intégrité pour tous", a-t-il soutenu. Le président de la deuxième commission a également souligné que la composante de la Commission, qui comprend des représentants de neuf provinces nigériennes, "contribuera à l'élaboration de recommandations pertinentes qui permettront de réinstaurer la justice dans un cadre général et de rétablir l'Etat". Pour sa part, le président de la troisième sous-commission (Géopolitique et environnement international), M. Illo Adani, et conseiller diplomatique du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, a souligné que les discussions se déroulaient dans une "ambiance très dynamique et franche". Il a également souligné que la Commission avait discuté de la situation internationale instable, marquée par un contexte de cirses mondiales, de conflits et de guerres, indiquant qu'ils étaient actuellement "en phase de conclusions à déduire de cette situation au Niger en termes de politique étrangère et de mesures diplomatiques". 1. Adani a souligné que les membres de cette commission "apprécient grandement le fait d'engager ces discussions dans le cadre de la refondation et des efforts visant la réhabilitation de la politique étrangère et de la diplomatie du pays, conformément à la vision de souveraineté". Par ailleurs, le responsable de la 4e commission (Economie et développement durable), M. Salha Haladou, a indiqué que la séance de travail d'aujourd'hui "portera en grande partie sur les contraintes structurelles qui entravent la mise en œuvre des recommandations". "Concernant l'économie, il existe, au Niger, des secteurs stratégiques qui doivent être placés sous la souveraineté à part entière de l'Etat, particulièrement l'énergie". Prennent part à ces Assises nationales, dont les travaux ont débuté samedi dernier, 716 délégués des différentes factions nationales nigériennes, chargés de discuter des recommandations des Assises régionales et de l'élaboration du projet de la charte de la période de transition. Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie du Niger, Abdourahmane Tiani, s'est engagé lors de la cérémonie d'ouverture des Assises nationales à appliquer toutes les décisions issues de cette rencontre.