Une grande partie du village de Zelamta (37 km de Mascara) est dépourvue des commodités de base. Les réseaux d'assainissement, d'eau potable et d'électricité sont inexistants et les ruelles sont dans un état déplorable. Des citoyens du quartier Matemar nous ont exprimé, dimanche, leur indignation face à la marginalisation de leur quartier en matière de développement. «Cela fait plus de vingt ans que nous vivons à haï Matemar. Il n'y a ni réseau d'assainissement ni réseau d'eau potable», nous relate un des habitants. En l'absence de réseau d'assainissement, les habitants de ce quartier déversent leurs eaux usées dans des fosses septiques creusées à l'intérieur ou devant leurs habitations. Pour assurer leur alimentation en eau potable, en absence d'un réseau d'AEP adéquat, plusieurs citoyens ont recouru à des branchements anarchiques. Même dans les douars comme El Gouadih, les populations crient à la soif. «Nous avons, à plusieurs reprises, demandé l'installation de réseaux d'AEP et d'assainissement, en vain !» témoigne un citoyen. L'aménagement urbain fait grandement défaut dans les différents quartiers de Zelamta. Les insuffisances en matière d'aménagement urbain et autres commodités de base sautent aux yeux. En outre, les autorités continuent de faire la sourde oreille à l'égard des revendications des lycéens et de leurs parents pour la réalisation d'un lycée à Zelamta. L'absence d'un établissement d'enseignement secondaire dans la région encourage de plus en plus la déperdition scolaire, et les filles, notamment celles qui résident dans les douars éloignés, sont les plus touchées par ce fléau. «Beaucoup d'entre elles finissent par abandonner leur scolarité», nous dit-on.