L'élection présidentielle de 2019 met, d'ores et déjà, tout le pays en haleine, au point de créer, encore une fois, des luttes au sein des clans au pouvoir, a estimé Abderrazak Makri, président du MSP, lors d'une conférence organisée, hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, à l'occasion d'une rencontre avec les élus locaux de son parti. L'intervenant a mis ainsi l'accent sur les événements successifs qui se sont produits, ces dernières semaines et qui ont, selon lui, «directement un lien avec le prochain scrutin». Il cite, entre autres, les deux tripartites, dont une organisée pas le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et une autre, parallèle, annoncée par le secrétaire du parti majoritaire à l'APN, Djamel Ould Abbès. «Toutes ces manœuvres n'arrangent aucunement les affaires du pays qui sombre continuellement dans la crise. La conjoncture actuelle est vraiment difficile» a-t-il martelé, avant d'ajouter que «les décideurs n'ont pas pensé à préserver les richesses du pays durant l'aisance financière. Au contraire, beaucoup d'argent a été dépensé, alors que sur le terrain rien n'a été fait. Avec 1000 milliards de dollars, on peut développer un continent; or aujourd'hui, les Algériens sont soumis à un pouvoir d'achat en nette baisse à cause, notamment, de l'inflation qui ne cesse d'augmenter». Le leader du MSP a parlé, par ailleurs, de la répression de l'action des médecins résidents, mercredi, à Alger. «Répliquer par la violence à des actions de protestation pacifique qui répondent aux normes démocratiques universelles, engendre toujours de la haine», a-t-il laissé entendre. Sur un autre volet, M. Makri a précisé que des orientations ont été données aux élus de son parti pour «travailler avec toutes les tendances politiques, et ce, pour l'intérêt du citoyen, car les priorités doivent s'orienter vers le développement local. Notre présence dans des APC de la wilaya de Tizi Ouzou doit être un exemple, car, il faut le dire, la politique ne doit pas être un instrument pour servir les intérêts personnels et la corruption et la dilapidation des deniers publics. Elle ne doit servir que l'intérêt des populations», a-t-il estimé tout en rappelant que le MSP a obtenu des sièges d'élus dans les APC de Draâ Ben Khedda, Ouadhias, Ait Bouadou et Larbaâ Nath Irathen, où il dispose d'une vice-présidence. Par ailleurs, le président du MSP a déclaré que les militants et cadres de sa formation politique sont «très heureux de l'officialisation de Yennayer». Il a également ajouté que «le MSP a voté pour que tamazight soit langue nationale et officielle».