Comme à chaque 12 janvier, l'association estudiantine Amazday Adelsan Inelmaden, la doyenne des associations au sein de l'université de Béjaïa (19 avril 1989), commémore le nouvel an berbère fidèlement et avec de nouvelles perspectives. Le programme de cette année a été entamé lundi, sous une tente targuie au niveau de la résidence universitaire de Targa Ouzemour, avec une exposition d'objets traditionnels et d'écrits relatifs à cette date et à son fondement. Une soirée a été organisée, jumelant la poésie et le conte avec des animateurs jeunes, frais et créatifs, en l'occurrence Nurya Diri, Adem, pour la poésie et Arezki Abdelhakim pour le conte. Le projet du conte a été lancé pour l'occasion aux côtés de trois autres associations, dont Sid d'Akbou et la Sumam d'Ighil Nacer. Le deuxième jour de l'activité a été marqué par l'exposition qui a été enrichie par une déclaration portant sur les pratiques ancestrales relatives à cet événement et les obstacles que vit l'identité berbère dans sa globalité. L'après-midi a été réservée à l'intervention de Soualah Messaoud, qui a rappelé «les grandes lignes de l'histoire de Yennayer, ainsi que les différentes cérémonies qui le caractérisent». Le mercredi a vu le défilé d'une caravane de gladiateurs en chariot et cavaliers à partir de la résidence de Targa Ouzemmour passant par l'université pour finir son trajet à la placette Saïd Mekbel. L'association a clôturé son activité avec une soirée qui a tenu ses promesses. De jeunes talents ont bercé le public estudiantin avec des chansons cultes, clôturant un programme varié et les efforts fournis le long de quatre jours d'activité.