Accompagnées par Le petit lecteur d'Oran, dont l'objectif principal est la sauvegarde du patrimoine immatériel, les associations culturelles La Summam, d'Ighil Nacer, Sid, d'Akbou, ainsi que Amazday Adelsan Inelmaden, de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa mettent en place un projet qui porte sur la collecte, la retranscription et la sauvegarde du conte berbère, particulièrement, et les arts de l'oralité en général. Pour sauver ce qui reste de ces arts, les initiateurs de cette opération comptent ouvrir des espaces de transmission, à commencer par des bibliothèques animées, des rendez-vous autour du conte, des ateliers dans des activités indépendantes, telles que la célébration des dates repères de notre histoire commune. Créée en 1993, l'association Le petit lecteur organise des formations, ateliers, séances de lecture et d'autres activités dans le domaine du livre, destinées principalement aux enfants. A l'affiche, le Festival du conte, qui rassemble chaque année une vingtaine de conteurs de plusieurs nationalités, le dernier en date, le onzième, s'est tenu en mars dernier. La démultiplication des espaces de transmission, la collecte et la pratique du conte sont la mission fondamentale des associations. Les initiateurs de l'idée ont la certitude que sans l'appui de la population et la volonté d'interagir avec eux rien n'est possible. «L'interculturalité ne peut exister que si chacun de nous connaît sa culture, le conte le permet justement», nous confie Arezki Hakim, acteur associatif actif à l'université de Béjaïa.