Une cinquantaine de joueurs ont été recrutés par les différents clubs professionnels des deux paliers (Ligues 1 et 2) cet hiver, à l'occasion du mercato qui a été clôturé lundi soir. Plus de 48 heures après cette date butoir et à quelques heures du coup d'envoi de la 17e journée des championnats professionnels de Ligue 1 et 2, la question reste posée sur le sort de la plupart de ces joueurs et sur leur éligibilité à disputer les matchs, ce week-end, avec leurs nouveaux clubs. Pour cause : la Chambre des résolutions des litiges (CRL) de la Fédération algérienne de football (FAF) n'a toujours pas communiqué la liste des clubs concernés par cette interdiction, et qui n'ont pas apuré leurs dettes vis-à-vis de leurs anciens employés (coachs et joueurs). Idem du côté de la FAF et de la LFP, qui semblent faire la sourde oreille, en prenant le soin de ne rien communiquer à ce sujet, jetant ainsi le doute sur le sort réservé à ces «nouvelles recrues» et, pis encore, le discrédit sur ces deux instances, visiblement incapables d'appliquer la réglementation qu'elles ont elles-mêmes établie, notamment la FAF lors de son dernier bureau fédéral. C'est lors de ce BF qu'ont en effet été fixés le délai pour le club pour apurer ses dettes ainsi que le seuil limite des 10 millions de dinars pour être autorisé à recruter. Selon certaines indiscrétions, c'est ce qui aurait poussé le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, à prôner la politique de la terre brûlée, en renvoyant les clubs qui font le pressing sur lui vers la FAF, rejetant ainsi la responsabilité sur l'instance fédérale, dès lors que c'est elle qui a pris toutes les décisions concernant la CRL et fixé les règles. Kerbadj aurait même laissé entendre que les clubs ont désormais jusqu'à la fin du mois pour apurer leurs dettes, faute de quoi les licences ne seront pas délivrées aux joueurs des clubs concernés. Pour ceux dont les clubs ont déjà retiré les licences, ils ne seraient pas autorisés à évoluer tant qu'une décision définitive ne sera pas rendue par la CRL. Tout cela devant le mutisme déconcertant de la FAF. Le bricolage continue !