Le gisement de zinc et de plomb d'Amizour accueille depuis quelques jours un groupe d'experts nationaux, venu engager les études préliminaires en vue de son exploitation. Ce groupe agit pour le compte d'une société mixte algéro-australienne, dénommée Western mediterranean zinc, titulaire d'un permis d'exploration, délivré en mai dernier dans le sillage de l'entrée en vigueur de la nouvelle loi minière. Cette société, qui entreprend la concrétisation de la phase de maturation, préalable à la décision de mise en exploitation du gisement, englobe deux entreprises algériennes, en l'occurrence l'Enof et l'Orgm (Office de recherche et de gestion minière) et une firme australienne, baptisée Terramin. Les travaux d'exploration programmés consistent essentiellement en la réalisation de forages sur une superficie de plus de 12 000 ha, visant à confirmer les données antérieures livrées par l'Orgm. Le gisement d'Amizour, une minéralisation affiliée au massif volcanique s'y trouvant, se présente en corps filonien d'une épaisseur variant entre 10,35 et 191 m et d'une profondeur d'étude située entre 270 et 550 m, selon la direction des mines et de l'industrie de Béjaïa, qui estime ses réserves à quelque 30 millions de tonnes. Le succès de la phase de maturation, dans un délai de 27 mois, ouvrira la voie, selon la même source, à la mise en exploitation du gisement qui va coïncider avec la construction d'une usine de traitement de minerais dans un délai de 15 mois avec des capacités respectives de 100 000 à 150 000 t /an de concentré de zinc et 30 000 à 40 000 t /an de concentré de plomb.