Selon un rapport de la direction des mines et de l'industrie de Béjaïa, les réserves du gisement de zinc d'Amizour, estimées initialement à 30 millions de tonnes de minerais ont été réévaluées à plus de 50 millions de tonnes à la faveur de nouvelles prospections et sondages en profondeur opérés par le groupement algéro-australien, WMZ (Western Mediterranean Zinc) détenteur du permis d'exploration. La découverte de ce nouveau potentiel place cette zone zincifère parmi les plus grands gisements du monde, avec des teneurs en minerais de l'ordre de 5,41 % pour le zinc et 1,39 % en plomb. Le rapport précise que «l'étude du gisement qui a été faite, par le truchement de forages [25] sur des profondeurs variant entre 270 et 550 mètres a mis en évidence une couche importante de rhyolitoides dans une partie médiane d'une assise inférieure, un filon en somme, constitué d'un encaissant de minerais». Concernant la mise en exploitation de ces réserves de gisement, elle reste subordonnée à l'achèvement d'un ensemble de travaux de recherche complémentaires et d'une étude de faisabilité technique et économique détaillée, entrepris par la société WMZ, qui programme, en plus de l'exploitation, la construction d'une usine de traitement des différents minéraux. Les capacités de production visées à ce titre sont de l'ordre de 100 000 à 150 000 tonnes de concentré de zinc et 30 000 à 40 000 tonnes de concentré de plomb, avec à la clé une création de 300 emplois. Une étude d'orientation algéro-australienne, à laquelle est associée une équipe d'ingénieurs de projets internationaux (Worley Parsons and Golder Associates) est en cours de finalisation. Ses conclusions prochaines vont déterminer les options de réalisation du projet. A souligner que le gisement d'Amizour a été mis en évidence par l'ORGM (Office de recherche et de géologie minière) qui, à la faveur de la nouvelle loi minière adoptée en 2001, a permis la création d'un joint-venture, associant l'ENOF (Algérie), l'ORGM et la société Terramin (Australie). A. Y.