A l'appel de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE), le Collectif d'appui à la microentreprise (Came) et une aile de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), une grève générale a été observée, hier, par les commerçants de Tizi Ouzou pour dénoncer la hausse du taux minimum des cotisations annuelles à la Caisse nationale de Sécurité sociale des non-salariés (Casnos). La mobilisation a reçu un large écho dans plusieurs communes de la wilaya, à l'instar d'Azazga, Tigzirt, Aïn El Hammam Bouzeguène, Draâ El Mizan, Fréha, Azeffoun, où l'activité commerciale était paralysée. Dans une déclaration, les trois organisations professionnelles s'élèvent également contre «les agissements répressifs — les redressements abusifs, descentes punitives des contrôleurs, chantage pour l'octroi de la mise à jour — de la part de la Casnos, et ce, malgré les différents écrits et réunions tenues avec la direction de la Casnos de Tizi Ouzou». Selon les concernés, une réunion de travail s'était tenue le 28 décembre dernier au siège de la wilaya, en présence des responsables de l'administration, de la Casnos et des représentants de l'Ugcaa et du Came. Ces derniers avaient soulevé plusieurs cas de dépassements de la part de la Casnos de Tizi Ouzou et le directeur de cette caisse s'est engagé à régulariser cette situation, affirment-ils. Il s'agit notamment, ajoutent les mêmes représentants, du maintien du minimum des cotisations à 32 400 DA, tel qu'édicté par l'article 14 du décret 15/289 du 14 novembre 2015, l'indemnisation des cotisants contraints de payer plus, l'amélioration des prestations ainsi que l'arrêt des poursuites judiciaires prises à l'encontre de certains cotisants. «Rien n'y fit à l'exception du changement du directeur», déplorent-ils. Outre la grève qui a été partiellement suivie dans la ville de Tizi Ouzou, un rassemblement a été tenu dans la matinée devant le siège de la Casnos en présence de centaines de personnes. Les commerçants menacent de recourir à une grève cyclique à compter du 20 février pour appuyer leurs doléances.