L'appel à la grève générale des commerçants, le mercredi 31 janvier, lancé il y a une semaine par trois organisations professionnelles (CAME, FNJE, UGCCA) ne fait, visiblement, pas l'unanimité parmi les commerçants. Dans un communiqué qui nous est parvenu, le bureau de la wilaya de Tizi Ouzou de l'UGCAA représenté par Djebbar Samir, aile se réclamant de la nouvelle direction nationale de l'organisation des commerçants et artisans algériens présidée par Djamal Taklicht, appelle l'ensemble des commerçants à ne pas faire grève. «Le bureau de wilaya de l'UGCAA dément catégoriquement l'appel qui a été fait en son nom», lit-on sur le document signé par Djebbar Samir, coordinateur pour la wilaya de Tizi Ouzou de l'UGCAA, qui non seulement se démarque de l'appel à la grève du 30 janvier, mais «condamne énergiquement les agissements et les actions illégitimes de l'ancien bureau qui a été suspendu et gelé par la Direction nationale de l'union des commerçants et artisans algériens», à l'encontre duquel (l'ancien bureau de wilaya) «une procédure légale est engagée pour arrêter ses agissements irresponsables», informent encore les auteurs de l'appel à la démarcation. Rappelons que l'appel à la grève suivi d'un sit-in devant le siège de la Casnos, le 31 janvier 2018, a été lancé par un collectif d'organisations et associations professionnelles de Tizi Ouzou, (le CAME, l'UGCAA et le FNJE) réuni le 18 janvier dernier. Objectif : dénoncer «les agissements répressifs, les redressements abusifs, les descentes punitives et le chantage orchestrés par les services de la Casnos de Tizi Ouzou», écrivent les auteurs de l'appel au débrayage des commerçants largement diffusé. Ils demandent, entre autres revendications, l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre des anciens cotisants ; le maintien du minimum à payer en matière de cotisation tel qu'édicté par l'article 14 du décret exécutif 15/289.