La hausse du taux minimum des cotisations annuelles à la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos) n'a pas laissé indifférents ses adhérents dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ainsi, le collectif des organisations et associations professionnelles de la wilaya, regroupant l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), le Collectif d'appui à la microentreprise (CAME) et la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE) ont réagi pour dénoncer ces augmentations. Les représentants de ces organisations à Tizi Ouzou ont organisé une conférence de presse dimanche après-midi au siège de l'UGCAA durant laquelle ils ont exprimé «leur rejet et leur indignation devant ces mesures iniques». Ils ont d'ailleurs lancé un appel à la grève générale et à un rassemblement devant le siège de la Casnos la semaine prochaine. Les membres de ce collectif interprofessionnel ont expliqué que ce mouvement de protestation vise à amener l'administration «à appliquer la loi». Ils ont réclamé «le maintien du taux minimum à payer en matière de cotisation annuelle, soit 32 400 DA, ainsi que l'amélioration des prestations des services de la Casnos. Certains de nos confrères ont été obligés de payer 10 000 DA de plus depuis cette décision prise par la Casnos et nous demandons qu'ils soient remboursés». L'indemnisation de tous les cotisants ayant versé ce surplus depuis l'année dernière est ainsi exigée par les conférenciers. «Les responsables de la Caisse nous ont imposé cette augmentation et certains autres nous ont payés. Mais, après les multiples mouvements de protestation des adhérents à Tizi Ouzou, la Casnos s'est rétractée», rappelle un commerçant. Les adhérents sont actuellement appelés à payer un minimum de 42 400 DA, voire plus, si un redressement est décidé par les contrôleurs de la Casnos. «Ces hausses imposées sont injustifiées. Les contrôleurs ne prennent pas en considération le bénéfice de l'année figurant sur le bilan fiscal qui est la base de calcul de la cotisation annuelle. Les agents se basent sur des éléments infondés qui, pour nous, ne sont pas un critère afin de déterminer si l'activité des adhérents à la Caisse est rentable ou pas», dira Salim Zaidat, coordinateur de wilaya de l'UGCAA. Il cite certains de ces critères, comme l'ancienneté du commerçant dans son métier, la surface du local, la raison sociale (personne morale ou physique) ou encore le fait de travailler avec des associés. Pour sa part, le président du CAME, Karim Lembrouk, estime que «de nombreuses entreprises sont en difficulté et ouvrent droit à payer le seuil minimum des cotisations, tout comme les personnes dont l'activité n'est pas rentable». Devant cette situation conflictuelle, une grève des commerçants, artisans et entrepreneurs, est prévue pour le 31 janvier prochain.