La colère des commerçants et autres organisations professionnelles de nombreux secteurs d'activité à Tizi Ouzou semble s'apaiser après l'annonce, en fin de semaine, de mesures en réponse à leurs principales revendications. Le retour à l'ancien mode de paiement au niveau de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos) en est l'exemple. «Les cotisants à la Casnos ne seront plus soumis à l'obligation de payer le montant de 64 800 DA, mais du minimum de 32 400 DA par an», soutient Samir Djebbar, porte-parole des commerçants grossistes dans la région. Cette décision a été prise après une réunion entre les représentants du collectif des commerçants, le directeur général de la Casnos et autres responsables des secteurs concernés dans la wilaya. Notons que c'est ce collectif qui avait organisé une grève générale des commerçants à Tizi Ouzou, le 13 décembre, pour protester contre la hausse des cotisations et réclamer une assemblée générale pour le renouvellement du bureau de l'Ugcaa. Les associations professionnelles ont également multiplié, ces derniers mois, les mouvements de protestation, notamment devant le siège de la Casnos à Tizi Ouzou, pour dénoncer l'augmentation des cotisations, «arbitraire et illégale», comme le rappelle Yacine Guellal, représentant du Collectif d'appui à la microentreprise (CAME). Le retour au payement antérieur s'appliquera dès 2017 et les cotisants vont bénéficier de la mise à jour de leur situation et de la carte Chifa. Le départ annoncé des responsables locaux de la Casnos et de la direction du commerce, en plus de la fin des poursuites judiciaires contre les initiateurs des mouvements de protestation, est considéré comme «un acquis» par les commerçants et artisans. Ces mesures d'apaisement suspendent ainsi les actions prévues dans le cadre de la mobilisation des représentants des commerçants et professionnels des différents secteurs à Tizi Ouzou qui se démarquent de l'appel à la grève pour début janvier, relayé sur les réseaux sociaux. «Il s'agit d'un appel anonyme dont l'auteur n'est pas identifié», souligne le porte-parole des grossistes à Tizi Ouzou, ajoutant qu'il «est inconcevable d'initier un tel mouvement et pénaliser le citoyen et consommateur pendant une semaine». Un avis partagé par le représentant du CAME qui affirme que le collectif des associations professionnelles avait prévu une grève suivie d'une marche pour le 2 mai, en déclarant : «La tentative de récupération de notre action par des tiers nous a poussés à décaler au 9, puis à l'annuler vu l'aboutissement de nos revendications.» Nos deux interlocuteurs assurent toutefois privilégier le dialogue afin d'obtenir la satisfaction des autres requêtes exprimées, notamment l'élection démocratique du bureau de wilaya de l'Ugcaa à Tizi Ouzou ainsi que l'amélioration des prestations à la Casnos.