En plus de ses plaines qui s'étendent sur près de 150 000 hectares, Relizane dispose aussi d'une importante superficie forestière estimée à 60 289 ha, soit environ 12% de la superficie globale de la wilaya, qui est de l'ordre de 487 232 ha. Cependant, seulement 43 800 ha sont mis en valeur, avec un taux de boisement situé à 12%, au moment où les ruraux constituent plus de 40% de la population globale de la wilaya. Le périmètre délimité en 2004 par un arrêté paru sur le Journal officiel a vu sa superficie se rétrécir, pour passer de 4702 ha à seulement 2752 ha, après les balayages effectués par les services du cadastre durant les dernières années (2015/2016), soit moins de 1950 ha. Ainsi, pour redonner à la forêt la place qui lui sied, les services de la Conservation des forêts ont déterré l'arrêté interministériel du 06/11/2001 pour relancer la procédure dite «Autorisation d'usage» au profit des investisseurs intéressés par les opportunités offertes dans cette optique. Ainsi, sur les 4702 ha dégagés par le cadastre, 30 périmètres ont été recensés, délimités et proposés pour les concernés par les activités éligibles, qui sont l'élevage, la création de vergers arboricoles et la plantation forestière. La durée de concession est limitée par la nature de l'activité qui peut varier de 20 à 90 ans. Cela dit, les couches ciblées, notamment les riverains de ces périmètres, restent réticentes puisqu'en dépit des campagnes de sensibilisation, le nombre des demandeurs n'a pas dépassé la quarantaine dans les cinq communes touchées jusque là (Dar Benabdellah, Sidi Lazreg, El Matemar, Belhacel et Ouarizane). Alors que les résultats des différents programmes réalisés dans le cadre du développement du monde rural, l'on ressent une certaine hésitation chez les habitants des zones éparses surtout puisque, jusque-là, la surface attribuée est de l'ordre de 168 ha, a souligné Kacem, un cadre de la Conservation des forets à Relizane. Cet espace forestier est riche en plantations dont les plantes médicinales et aromatiques (le romarin, l'armoise blanche, la lavande, le thym, le genévrier et autres), les arbres pour la production du bois industriel (eucalyptus, chêne, chêne-liège, caroubier) et aussi la figue de barbarie. «Notre région montagneuse de Ramka et Oulja s'étendent sur pas moins de 900 hectares de chêne-liège», a souligné le cadre de la Conservation qui espère conclure une convention avec des professionnels pour l'exploitation de cette matière. En plus de cet apport, les reliefs sont aussi disposés pour la création d'espaces récréatifs. «Nous avons entamé les travaux de réalisation de deux sites de ce genre de 20 ha chacun, l'un à Kalaa, sur les abords de la RN7, reliant Relizane à Mascara, et l'autre à Sidi Lazreg, près de la RN23 reliant Relizane à Tiaret et nous avons aussi dégagé trois autres à Ammi Moussa (20 ha), à Sidi M'hamed Benali (12 ha) et à Hamri (9 ha), les plans sont ficelés et nous attendons leur exploitation», a révélé ce même responsable en ajoutant: «La forêt est une richesse non encore efficacement exploitée. Cela dit, il est temps de valoriser toutes les potentialités naturelles pour espérer réussir l'essor économique souhaité».