Chez les enseignants vacataires le mécontentement et le désespoir ont atteint un tel degré que les journées de protestation se télescopent presque. Ils étaient une trentaine lundi à avoir fait le déplacement de Ahl El Ksar et de Lakhdaria pour un sit-in devant le siège de la wilaya. Hier, ils étaient une cinquantaine mus par le même sentiment de se trouver en face d'un mur de silence. Impossible de faire entendre leur voix, surtout quand celle-ci est porteuse de la principale revendication, l'intégration dans le corps enseignant où ils activent pourtant depuis des années sans en posséder le titre et les avantages. Ce ne sont que des vacataires, selon la terminologie administrative. Alors comme pour mieux faire ressortir cette injustice et la dénoncer, les protestataires se sont armés de banderoles sur lesquelles on pouvait lire les mots hogra et intégration. Evidemment, il y a d'autres revendications concernant les salaires non touchés depuis trois ans, le paiement des congés et des primes dont ils sont exclus et puis l'annulation du concours pour le recrutement de 38 enseignants francophones et 86 arabophones.