Ce à quoi ressemblent aujourd'hui nos cités n'est pas fait pour accommoder leurs habitants du fait des nombreux dysfonctionnements dus à l'absence de l'infrastructure d'accompagnement. C'est du moins le constat d'un membre du gouvernement, en l'occurrence Mohamed Nadir Hamimid, ministre de l'Habitat, qui a présidé jeudi au sein du CNFPH un regroupement régional des responsables des DUC, DLEP, OPGI et DJS de l'est du pays. Hamimid devait être accompagné par Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports pour animer cette rencontre consacrée à la réalisation des infrastructures et des équipements sportifs et culturels de proximité intégrés aux programmes d'habitat. Guidoum retenu par la visite de Zinedine Zidane sera représenté par son secrétaire général. Dans leurs interventions, l'accent a été mis sur la nécessité d'établir désormais des programmes complémentaires dans la réalisations des ensembles d'habitat pour éviter ainsi les erreurs du passé qui faisaient que les infrastructures d'accompagnement soient réalisées quatre ou cinq années après l'occupation des logements. La colère exprimée tout récemment par la population de la nouvelle ville Massinissa contre le manque d'équipements indispensables est le meilleur exemple de l'absence d'homogénéité dans les programmes de logement. Hamimid a, par ailleurs, signifié à ces cadres que l'alibi du manque de moyens financiers est désormais inacceptable et qu'ils ont en plus, l'appui politique pour faire mieux et dépasser le stade des cités dortoirs. La paix sociale passe aussi par là, selon lui, et surtout par la disponibilité de commodités pour les jeunes dans leur cadre de vie immédiat. Les cadres présents seront instruits de recenser les cités existantes dans l'objectif d'une mise à niveau et surtout instaurer la consultation et la coordination dans tous les nouveaux programmes afin de convenir au départ les infrastructures de base. Enfin, l'absence de Yahia Guidoum n'a pas été sans incidence sur la visite et a contribué à ôter son intérêt au moins à l'un des points les plus importants, à savoir la visite du stade Chahid Hamlaoui, où les entrepreneurs chargés du projet de réhabilitation ont dû attendre de longues heures et puis se résigner à partir avant que la délégation ministérielle ne soit venue.