La seconde édition du Club Argus Algérie se tiendra le 27 février au salon Equip-Auto prévu à la Safex, aux Pins Maritimes, à Alger, avec pour thème : «Les huit fondamentaux du monde VO». Pour Mourad Saâdi, directeur et gérant d'Argus Algérie, il s'agit d'«expliquer comment est exercé le métier du VO (Véhicules d'occasion) chez un professionnel : quels sont les intervenants, les processus et les étapes à suivre ?» Mais, en attendant la tenue de cette manifestation, invité à nous faire un bilan de la cotation «largus.dz», lancée depuis deux mois et demi, Mourad Saâdi s'est dit «agréablement surpris» par l'accueil qu'ont réservé les intervenants dans le marché algérien à cet outil. Ainsi, selon lui, le particulier a manifesté de manière générale son acceptation de la plateforme «largus.dz» et des valeurs qu'elle affiche sur les véhicules d'occasion. Et pour les professionnels, a-t-il enchaîné, «malgré une crise douloureuse, difficile pour ces entreprises dont certaines sont appelées à fermer en raison de l'absence de quotas d'importation, le sujet du VO est captif et montre une mobilisation pour accéder à ce marché des véhicules d'occasion». Pour mieux faire connaître sa cotation, l'Algérie a initié en janvier dernier sa première «commission» sur le marché algérien. Le gérant de cette cotation a eu à rencontrer dans le cadre de cette démarche tous les professionnels de l'ensemble de l'écosystème : concessionnaires, assureurs, loueurs, marchands, experts automobiles… Ont été notamment rencontrés les assureurs tels qu'Alliance Assurance, Axa, SAA, les concessionnaires comme Peugeot, Renault, Sovac, Toyota, BMW et des loueurs longue durée comme ALD. Et selon notre interlocuteur, ces derniers «ont trouvé que les valeurs que nous affichons sur notre référentiel correspondaient ou se rapprochaient réellement de la valeur vénale des voitures». En somme, malgré des circonstances compliquées, argus.dz a réussi sa valorisation d'un véhicule d'occasion dans le cadre d'une reprise par un professionnel. Contenu référentiel enrichi Mieux, Argus Algérie a même enrichi le contenu référentiel de sa plate-forme, puisque, comme le souligne Mourad Saâdi, «de nouvelles voitures ont été quotidiennement intégrées dans la base de données et nous recevons des demandes de cotations des particuliers et des professionnels». A ce titre, «nous préparons donc l'arrivée d'un contenu rédactionnel et technique sur les véhicules cotés», a-t-il précisé. Comme éléments apportés durant cette période dans la base de données de ce référentiel, notre interlocuteur cite le pneumatique qu'il considère comme «élément fondamental» dans la valorisation d'un véhicule. Ce faisant, le gérant d'Argus Algérie n'a eu de cesse à plaider pour la structuration de l'activité VO. «La structuration du marché du VO — qui pèse entre 800 000 et un million d'unités — par les pouvoirs publics, apportera énormément à la société algérienne d'une manière générale par notamment la création d'emplois dans les réseaux de professionnels», a-t-il estimé. Et d'ajouter : «Si le professionnel accède à ce marché, il va vendre le véhicule d'occasion avec un certain nombre de documents : la facture, un contrat de garantie que l'acquéreur peut négocier, une traçabilité sur le véhicule, la sécurité de la transaction». De plus, selon lui, les gens craignent maintenant les transactions qui s'effectuent dans les souks, qu'il considère comme «une véritable aventure». D'ailleurs, «selon un sondage sérieux que nous avons effectué, 73% des personnes interrogées nous ont déclaré qu'elles souhaitaient pouvoir accéder à l'acquisition d'un véhicule dans un cadre organisé», révèle-t-il. «Les gens veulent acheter leur véhicule dans la dignité et le respect, mais pas au souk où ils courent le risque de la malfaçon, du trafic du kilométrage, du maquillage d'un véhicule accidenté», a-t-il conclu.