A l'instar de plusieurs communes de la capitale, la deuxième phase de la 23e opération de relogement chapeautée par le wali d'Alger a concerné également la commune de Bachdjerrah. D'après des renseignements recueillis auprès d'un agent de l'Opgi, l'opération a touché 300 familles. Ces familles ont implanté des baraques dans un lieu élevé appelé Forêt des palmiers pour y vivre juste après les tristes événements de la décennie noire, c'est-à-dire vers la fin des années 1990. Depuis, ces habitations précaires ont pris de l'ampleur et fini par constituer un bidonville considéré comme un point noir pour les pouvoirs publics, car il est situé sur l'emprise du projet de réalisation du viaduc de Oued Ouchaïah . Son éradication est plus que nécessaire pour le wali d'Alger. «Elle relève de l'urgence et permet la relance des travaux bloqués», a-t-il précisé. Les mêmes informations avancent le chiffre de 150 familles exclues de l'opération après une étude minutieuse des dossiers et une série d'inspections menées par une commission spécialisée relevant de la wilaya d'Alger. Durant la matinée du jeudi 22 février, une perturbation de la circulation routière s'annonçait plus tôt que d'habitude sur le long de la voie reliant la radiale Oued Ouchaïah à Ben Aknoun. Plusieurs camions ont été immobilisés en bordure de route, non loin du tunnel Oued Ouchaïah. Ces véhicules lourds, réquisitionnés par la wilaya d'Alger, contenaient déjà des chargements composés de ballots et autres effets nécessaires aux familles concernées par l'opération de relogement. Gyrophares actionnés, des véhicules de police entouraient les mêmes abords. Un nombre impressionnant de policiers a été dépêché à l'occasion. Certains agents de l'ordre s'attelaient à réguler la circulation routière. D'autres tentaient de contenir le moindre dépassement pour assurer le bon déroulement de l'opération. Un peu plus en avant, à mi-chemin en pente prononcée, une foule nombreuse s'agglutinait devant l'entrée de la cellule de proximité de Haï El Kherroub, sise à Oued Ouchaïah. Assistés par des policiers, des agents relevant du service social de l'Apc de Bachdjerrah orientaient les personnes qui ne figuraient pas dans la feuille de route et en même temps, ils remettaient des documents aux chefs de famille concernés par l'opération de relogement en leur prescrivant des recommandations à suivre. Pièces d'identité à la main, les sujets convoqués se bousculaient pour recevoir le fameux «jeton» leur permettant de charger les effets nécessaires appartenant à toute la famille dans le camion mis à la disposition de la wilaya, tout en attendant le moment du départ vers les cités d'accueil, situées à Abziou 1 et 2, dans la commune de Douéra. Cette deuxième phase intégrée à la 23e opération de relogement assurera entre autres le parachèvement de la radiale Oued Ouchaïah et la relance des travaux du projet de réalisation du viaduc Oued Ouchaïah, long de 2,6 km dans les deux sens avec 2x3 voies et d'une bande d'arrêt d'urgence. Cette infrastructure reliera cette localité à Baraki et assurera un désengorgement de la circulation routière dans la capitale.