Le comité de l'université de Béjaïa de l'association nationale de jeunes, Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), organise durant cinq jours, en collaboration avec l'université Abderrahmane Mira et les directions des œuvres universitaires de Béjaïa et d'El Kseur, la 5e édition du Festival national du théâtre universitaire féminin en hommage à Nabila Djahnine. Les grandes lignes de cette 5e édition ont été dévoilées lors d'une conférence de presse, animée hier au siège du RAJ par Abdelouhab Fersaoui, président du RAJ, Yazid Kellou, coordinateur du comité RAJ de l'université de Béjaïa, Tounés Aït Ali, animatrice d'ateliers et membre de jury et par le comédien Krimou Beriber. Dans son discours inaugural, Abdelouhab Fersaoui a rappelé que l'association vise en premier lieu à sensibiliser les jeunes sur les questions liées à la citoyenneté. «Nous avons, dit-il, toujours privilégié au sein de l'association les actions culturelles pour la sensibilisation des jeunes. RAJ a sa troupe universitaire depuis des années. Elle a même participé au Festival national du théâtre universitaire.» De l'avis de l'orateur, le théâtre est un moyen efficace pour transmettre des messages précis et sensibiliser la société sur certains maux. «Au sein de l'universitaire, il y a une pépinière de jeunes talents. Ce festival est à même de donner de la visibilité aux étudiantes qui ont du talent. Nous souhaitons inscrire ce festival dans la durée. Il va raviver, d'une part, la vie culturelle universitaire et d'autre part la ville de Béjaïa», ajoute t-il. Pour sa part, la comédienne et metteur en scène Tounés Aït Ali a indiqué que l'expression féminine se fait rare en Algérie. «Je pense que ce festival est le seul dédié à la création féminine en Algérie. Le but n'est pas de décrocher un prix et faire du théâtre pour dire qu'on est là. Le but c'est d'être là et de continuer d'exister», argue-t-elle. Si le festival est organisé en hommage à la regrettée Nabila Djahnine, il n'en demeure pas moins qu'une autre personnalité — ancienne fervente participante à ce festival — sera mise sous les feux de la rampe : il s'agit de Hakima Match d'Oran, décédée récemment à l'âge de 29 ans. Ainsi, le festival compte la participation de 11 wilayas avec pas moins de 300 participants. Cette cinquième édition revêt une dimension maghrébine dans la mesure où cinq pays étrangers ont été conviés pour des représentations en off, le Maroc, l'Egypte, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye. Il est même attendu un groupe de danseuses belges. Le programme prévoit une série de conférences, entre autres, «L'art du théâtre comme filière universitaire», «Quelles sont les avancées sur les droits des femmes, le point de vue d'une juriste», « L'image de la femme dans les médias», «Débats de combats quel avenir pour le féminisme aujourd'hui», «La place de la femme dans le théâtre». Les ateliers ne seront pas en reste puisqu'il est prévu un premier atelier de rue et un second sur le corps et l'espace. Parmi les invités d'honneur attendus à cette cinquième édition du Festival national universitaire du théâtre féminin, citons entre autres Hakim Dekkar, Hafida Bendiaf et Hassan Kechache. Il est à noter qu'à l'issue de cette cinquième édition, des prix symboliques seront remis aux lauréats. Façon singulière d'encourager ces graines de star.