Des dizaines de personnes, des deux sexes et de différentes tranches d'âge et d'horizons divers, victimes des accidents de la vie, finissent par élire domicile à la rue, sans abri, en grelottant sous la pluie, le vent glacial, la neige et le verglas. Chacun a son histoire. Certains à cause d'une rupture conjugale ou d'une perte de travail, d'autres par dignité, préférant errer et vagabonder plutôt que subir le diktat de la famille et de l'entourage. En plus des réfugiés, victimes du climat d'insécurité qui règne dans leurs pays respectifs. Mais en cette période hivernale, où les températures dégringolent parfois au-dessous du zéro, comment ces SDF parviennent-ils à faire face aux différents éléments ? «D'abord, je tiens à rassurer tout le monde que personne ne passe la nuit dehors. La Direction de l'action sociale (DAS) est à leur chevet constamment. Nous effectuons quotidiennement des sorties nocturnes à la recherche d'un sans-abri pour le conduire au SAMU pour y passer la nuit au chaud. Chaque nuit nous distribuons quelque 70 repas, en coordination avec les services de la Protection civile, de la Sûreté et du C-RA. Exception faite de deux cas de SDF. L'un occupe un local commercial à la cité 1008 logements. Il présente des signes de déficience mentale, et nous comptons l'interner à l'hôpital psychiatrique de Aïn Abassa. L'autre, un vieil homme originaire de Hasnaoua, qui occupe aussi un local commercial des logements de l'UGTA à la cité des 1044 lots. Nous avons pris contact avec le maire de Hasnaoua, et il nous a promis de prendre la personne en charge», nous dit Abdelkader Dehimi, directeur de l'action sociale de wilaya. Par ailleurs, notre interlocuteur indique que des caravanes de solidarité sillonnent les régions reculées pour venir en aide aux populations locales, en termes de vivres, de couvertures et de consultations médicales.