Une cinquantaine de jeunes chômeurs n'ont pas trouvé d'autre solution pour se faire entendre et satisfaire leur revendication la plus élémentaire, à savoir «un travail», que de passer en Tunisie pour demander l'asile. Après avoir observé la semaine écoulée un sit-in devant le siège de la mairie de la commune de Bir El Ater pour réclamer de l'emploi, avant-hier, une cinquantaine de jeunes chômeurs n'ont pas trouvé d'autre solution pour se faire entendre et satisfaire leur revendication la plus élémentaire «un travail», que de passer en Tunisie pour demander l'asile. Munis de l'emblème national, brandissant des banderoles où il a été mentionné : «Nous demandons l'asile politique ou un poste de travail» ou encore «Où est passé mon droit dans la Constitu-tion ?», ces jeunes, pour la plupart des pères de famille qui sont déterminés à aller jusqu'au bout, se sont rendus à pied à la frontière algéro- tunisienne et ont organisé des attroupements devant le poste frontalier de la région Bétita, à l'extrême sud de la wilaya pour dénoncer leur situation. «On en a ras-le-bol de la marginalisation, nous n'avons pas d'autre solution que de se rendre en Tunisie pour répondre aux directeurs du gazoduc de Oglat Ahmed et de Somiphos, à Bir El Ater, qui ont mis à l'écart les jeunes de Bir El Ater dans le recrutement en embauchant leurs proches qui sont venus d'ailleurs et nous en avons la preuve», a déploré un jeune chômeur contacté par téléphone depuis les frontières. Des membres de l'Assemblée populaire communale, à leur tête le P/APC Mohamed Zine Zergui, se sont déplacés sur les lieux pour convaincre ces demandeurs d'emploi de renoncer à leur démarche, en vain. Plusieurs actions de protestation ont été entreprises ici et là ces derniers temps par ces chômeurs de la région, qui n'ont abouti jusqu'à présent qu'à des promesses non tenues. Faut-il rappeler qu'il y a une année, ces mêmes chômeurs ont tenté de franchir les frontières pour dénoncer la non-tenue du compromis trouvé entre la commission composée du chef de daïra, du P/AP et du directeur de l'emploi avec les représentants de ces chômeurs concernant la création dans une durée de 20 jours des postes d'emploi pour les plus démunis. Il faut reconnaître qu'à Bir El Ater, la création des postes de travail se fait au compte-gouttes. Ainsi la semaine dernière, plus de 500 demandeurs d'emploi, venus des quatre coins de la daïra de Bir El Ater, ont bénéficié d'une entrevue à la mairie afin de postuler pour cinq postes seulement d'agents de sécurité.