Le wali de Khenchela a présidé, jeudi dernier, une rencontre avec les 21 maires, les chefs de daïra, les directeurs de l'exécutif et des représentants de la Société de distribution de l'électricité (SDE) et l'Algérienne des eaux (ADE). Les créances de l'ADE et de la SDE auprès des entreprises et des organismes publics, cumulées depuis des années, ainsi que la faiblesse des ressources financières des communes ont été abordées. Les créances sont très importantes et leur recouvrement est vital pour la survie de ces deux entreprises publiques. La SDE évoque des difficultés financières affectant son fonctionnement, suite à des créances dépassant 90 milliards de centimes. La plus grande partie de ce montant, estimée à 50 milliards de centimes, est détenue par des abonnés publics, dont 12 milliards de centimes impayés par les communes. Le reste des dettes, soit 40%, est détenu par les ménages. Pour l'ADE, les choses sont plus compliquées. L'entreprise est même incapable de payer les salaires de ses 300 employés par manque de fonds, dont des factures impayées par les communes s'élèvent à près de 1,5 milliard de centimes, le tout aggravé par les coupures de courant électrique. L'administration de l'ADE n'étant pas en mesure d'honorer ses propres factures d'électricité, le wali, Kamel Nouicer, a encouragé les APC endettées à «convenir d'un calendrier de paiement avec les deux entreprises, avec des échéances raisonnables». Dans ce contexte, il a été établi d'affecter 25% du budget supplémentaire des communes de cette année pour rembourser ces dettes. Par ailleurs, et pour ne plus compter seulement sur les aides de l'Etat, le wali a appelé à améliorer les revenus des communes, à travers l'exploitation des capacités disponibles, notamment les activités commerciales et foncières. «Les communes sont appelées à renforcer leurs recettes fiscales et revoir les tarifs de location de leurs biens immobiliers», a-t-il noté.