Réunis au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les commerçants ont mis à nu le dysfonctionnement des collectivités locales quant à la gestion des marchés. Ainsi, des commerçants de Bouzareah, affiliés à l'Union, désespèrent de voir l'APC distribuer les locaux commerciaux achevés, en dépit des dividendes devant être engrangées par ses services. Ces locaux, au nombre de 400, sont totalement achevés mais l'APC refuse toujours à les octroyer aux commerçants qui ont payé chacun, en 1996, 20 millions de centimes. Mis à leur service l'année d'après, le marché provisoire où se sont installés 70 « anciens commerçants » a pris feu en 2003 et ses occupants se sont retrouvés pour cela sans activité et sans indemnisation. Situé derrière le marché incendié, le terrain mis à leur disposition s'est affaissé. En dépit des incessantes promesses des services de l'APC de Bouzaréah, le problème est toujours pendant. Celle-ci n'obtempère toujours pas aux injonctions de la wilaya déléguée afin de lui remettre des documents liés à ce marché. Ces services justifient leur refus par le problème du versement par 70 commerçants des sommes dues par l'intermédiaire de la banque Khalifa ainsi que par le classement d'une « infime » partie des locaux par les services du CTC dans la catégorie rouge. Autre problème posé par les commerçants, la situation « plus que désolante » au marché de gros des Eucalyptus. Ce marché des fruits et légumes, ouvert en 1994, est dépourvu de toutes les commodités. Le représentant des grossistes ne manquera pas de dénigrer le gestionnaire de ce marché. A le croire, ce gestionnaire, installé dans ses fonctions depuis 3 ans, « n'est pas du métier » et ne saurait de ce fait prendre au sérieux les réclamations des vendeurs. Les accros rencontrés par ces derniers ont trait à la viabilisation du site devenu impraticable et à l'insécurité qui oblige les vendeurs à engager des agents de sécurité privés.