La décision prise en 2002 par l'APC sortante, liée aux augmentations des loyers des locaux et autres propriétés de la municipalité de Constantine, fait toujours des remous dans le milieu des commerçants de la ville. Ces derniers ont d'ailleurs signifié à l'époque leur refus de s'acquitter de ces loyers qui ont atteint, pour certains, une augmentation de 800%, et ont demandé, par la voie de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), une révision de cette décision, conformément à la loi. « Nous ne sommes pas contre ces augmentations, mais nous ne demandons l'application des barèmes selon la réglementation en vigueur », s'est exprimé un représentant des commerçants rappelant que certains marchés de la ville demeurent des lieux qui manquent d'hygiène, d'éclairage et de sécurité. Si le P/APC de Constantine a été réceptif aux doléances des commerçants, en proposant l'installation d'une commission qui sera chargée du suivi de ces marchés, mais aussi de l'étude d'une formule selon laquelle les loyers seront fixés de manière à ne pas léser les concernés, tout en préservant les intérêts de la municipalité, la question des dettes cumulées entre 2002 et 2007 est restée en suspens. La rencontre, qui a regroupé le P/APC et les commerçants mardi dernier au siège de l'UGCAA, a réussi à aplanir certaines difficultés grâce au dialogue que le premier magistrat de la ville cherche à instaurer ; le problème légué par l'ancienne équipe de l'APC semble révéler d'autres vérités. Certains commerçants ont accusé ouvertement deux anciens élus et un fonctionnaire de l'administration de les avoir trompés, profitant de leur ignorance pour leur faire signer des documents vierges afin de décider à leur guise des montants à payer. Une accusation que les concernés disent être décidés à porter devant la justice.