Les postulants au logement social à Khemis Miliana, qui attendent depuis longtemps l'affichage de la liste des prébénéficiaires, peuvent déchanter, du moins ceux que l'espoir a récemment effleuré de voir enfin une opération d'attribution se dérouler avant la fin de cette année. Un cadeau pour l'Aïd que ces citoyens espéraient particulièrement après les récentes déclarations officielles apportées par les médias faisant état de pressions sur les chefs de daïra afin qu'ils accélèrent la libération des listes. Cependant, il ressort des propos de M. Lakehal, chef de daïra de Khemis Miliana, que les autorités de wilaya ont opté en définitive pour la poursuite des opérations de recasement. Ainsi, il n'est pas question, ajoutera notre interlocuteur, de livrer les noms des prochains bénéficiaires avant l'étude de tous les dossiers et dont il reste près de 1000 à dépouiller sur les 8000 déposés. Poursuivant, le chef de daïra se dira sourd à toutes les voix qui s'élèvent pour le presser d'afficher la liste, déclarant que l'opération prendra le temps qu'il faudra pour éviter, selon lui, qu'elle ne soit entachée d'irrégularités. Le P/APC interviendra à son tour pour rappeler qu'en l'espace de deux années, c'est-à-dire depuis l'installation de M. Lakehal à la tête de la daïra de Khemis Miliana, les autorités de wilaya ont attribué 400 logements, dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire alors que d'autres opérations de recensement sont inscrites pour l'année prochaine. Il s'agit, affirme le chef de daïra, de dégager des assiettes pour accueillir de nouveaux projets, notamment sur le site de Boutane. Quant aux 160 unités situées à haï Es Salem, elles iront sans nul doute au profit des prochaines familles à recaser. A ce rythme, d'aucuns parmi les demandeurs auraient souhaité en faire partie. En attendant, des familles aux faibles revenus vivent l'instabilité au quotidien, ballottés à droite et à gauche, confrontées aux charges locatives et autres difficultés qui menacent leur foyer de dislocation. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que les citoyens se diront exclus des programmes de logements car ne pouvant postuler pour un logement social ni avoir les moyens pour le LSP et en appellent au ministre pour se pencher sur leur cas. Pour les autres, les autorités ne manquent pas de leur rappeler que le plan quinquennal (2005-2009) donne l'occasion à tout demandeur d'accéder au logement par le biais des différentes formules proposées.