Près de 7 mois après le terrible incendie qui a totalement ravagé l'ancien Souk El Fellah de la rue Ahmed Bounaâs à Chelghoum Laïd, les 73 sinistrés n'entrevoient toujours pas le bout du tunnel. Les dégâts occasionnés aux 80 stands d'ameublement, de l'habillement, des articles électroménagers, des produits cosmétiques, de la tapisserie et des objets de décoration, se chiffreraient à 6 ou 7 milliards de centimes, selon des estimations non officielles. Depuis lors, entre une avalanche de requêtes sollicitant l'intervention et l'assistance de l'Etat et une série de rencontres, parfois mouvementées, avec les locataires de l'hôtel de ville quant à leur prise en charge dans le cadre d'une opération d'intégration dans des locaux à usage commercial, les victimes n'y ont vu que du feu. « Nous reconnaissons parfaitement que les pertes subies sont à nos torts exclusifs, mais nous revendiquons juste des pouvoirs publics un recasement dans des stands adéquats afin que nous puissions reprendre nos activités respectives, car nous sommes pour la plupart des pères de famille ou des cas sociaux avérés », martèlent de jeunes commerçant dans les articles vestimentaires. Questionné à ce propos, le P/APC affirme de son côté que la municipalité a entrepris des démarches avec la CNEP à l'effet de négocier la mise en location au profit des victimes d'une soixantaine de locaux de commerce, mais sans succès, vu que ces magasins sont destinés à la vente. Et de poursuivre : « Nous avons, au prix d'une grande gymnastique, pu introduire, au niveau du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, un dossier d'aide et de soutien en faveur des intéressés, en espérant que cette initiative aboutisse ». A l'heure qu'il est, APC et protestataires semblent parvenus à une situation de motus vivendi qui a consisté à « fermer l'œil » sur le redéploiement de ces derniers tout autour de la structure du Souk El Fellah en érigeant des baraques de fortune. Mais, c'est tout juste un pis-aller, ne serait-ce qu'en raison de l'absence totale des normes de sécurité dans ce périmètre d'intense négoce. Alors…