La compacité des stands commerciaux bâtis à l'aide de feuilles de tôle métallique et de bâche sur l'esplanade jouxtant l'ex-souk El Fellah de la cité Didouche Mourad, pose un grave problème de sécurité. Pas loin de 190 bicoques de fortune dont près de 150 en activité, ont été érigées à cet endroit, après l'incendie ravageur de l'été 2006 qui a réduit en ruine cette infrastructure et mis sur la paille quelque 80 exploitants. La densification des marchands d'habillement, de prêt-à-porter, en passant par la chaussure, la tapisserie, le textile et les articles de ménage, dans un périmètre si réduit où toute intervention en cas de survenance d'un sinistre serait vaine, ne paye pas de mine. L'insécurité et l'anarchie régnant sont d'autant plus omniprésents avec cette foultitude de commerces en tous genres qui se déploient chaque fois un peu plus dans ce lieu de négoce mitoyen à la bouillonnante avenue commerciale Ahmed Bounaâs qui connaît une affluence ininterrompue. Le chef de la sûreté de daïra considère que la multiplication des activités commerciales en ces lieux, interférés en plus par un enchevêtrement inextricable de branchements électriques, est problématique à plus d'un titre. « Par correspondance n° 89 du 16-01-2005, nous avons alerté l'APC sur le phénomène du commerce informel qui fait tache d'huile aux quatre coins de la ville. Néanmoins, les locataires de l'hôtel de ville continuent à cautionner cette pratique par la délivrance d'autorisations d'exploitation qui, en tout état de cause, s'inscrivent en porte-à-faux avec l'esprit de la circulaire n° 14 du 13-09-2006 diffusée aux walis, chefs de daïra et P/APC fixant clairement le cadre légal d'exercice de fonctions commerciales ». Le foisonnement des pratiques commerciales tous azimuts dans cette aire attenant au CEM El Khalifa, ajoute notre interlocuteur, est une violation de la note ministérielle n° 18 du 25-07-2005, interdisant l'implantation des souks et marchés devant les institutions pédagogiques. Pour aussi incontournable donc que soit le recours à l'affectation d'espaces pour l'intégration graduelle de centaines de demandeurs de kiosques et de locaux commerciaux, cette solution bancale n'en charrie pas moins des dangers insoupçonnés qui guettent la sécurité des usagers.