Durant le week-end, la région a enregistré 5 décès, dont un par noyade, et le déraillement d'un train chargé de gaz liquide. Les intempéries qui continuent de sévir sur la région de Mostaganem ont causé d'énormes dégâts aussi bien matériels qu'humains. Suite au dérapage de leur véhicule de type Kangoo, deux jeunes, le chauffeur et son accompagnateur, ont trouvé la mort en percutant un eucalyptus qui borde le CW 24 reliant Aïn Nouissy à Mesra. Les deux victimes originaires de Ouled El Bachir revenaient sous une pluie battante vers leur douar. La RN17, qui relie la wilaya de Relizane directement depuis la Mactaâ, a été le théâtre d'un accident mortel entre deux véhicules qui se sont percutés de front non loin de Kedadra, dans la commune de Fornaka. Le terrible choc entre la Mégane immatriculée à Oran et un Master immatriculé à Relizane se traduira par la mort instantanée des deux conducteurs. Au niveau de la commune de Sidi Lakhdar, dans les piémonts du Dahra, les crues d'un oued ont emporté une fillette de 5 ans. Les recherches entreprises par la Protection civile se sont soldées par la découverte du corps inanimé 24 heures après sa disparition. La découverte n'a été possible que grâce aux renseignements fournis par un marin-pêcheur qui a remarqué le corps gisant sur la plage. La victime originaire du douar Ouled Amara avait été emportée par les eaux en furie de l'oued qui traverse la localité voisine de Sekrara. Par ailleurs, mercredi en fin de journée, un train transportant du gaz a déraillé à proximité du douar Ouled Senouci. Composé de 11 wagons-citernes, dont dix étaient chargés de GPL et un de propane, le train se rendait d'Arzew à Chlef. Alertés, plus d'une trentaine d'éléments de la Protection civile de Mostaganem ont été mobilisés durant pas moins de 72 heures afin de parer à toute éventualité. Ce n'est que vendredi dernier vers 23h30 que les opérations de remise sur les rails ont été achevées. Une fois la voie réparée et les wagons stabilisés, le train s'ébranla vers la gare de Mohammadia, la plus proche. Au niveau du vieux quartier du Derb, au centre de Mostaganem, ce sont huit familles qui ont été secourues par la Protection civile. Les pluies battantes du week-end ont érodé leurs vieilles bâtisses datant pour la plupart du XIXe siècle. Dans la nouvelle cité de Chemmouma, c'est une famille, composée d'une mère et de trois filles, qui a été secourue in extremis par les sapeurs pompiers. Evacuées vers les urgences, les quatre victimes avaient été asphyxiées par les gaz brûlés de leur radiateur butane. Leur vie n'est plus en danger. Après 3 mois de sécheresse, la pluie bienfaitrice a également entraîné dans son sillage beaucoup de dégâts et de malheurs. En effet, en un week-end, la région a enregistré plus de 70 mm de précipitations. Ce sont de véritables trombes d'eau qui ont déferlé sur les villes et les campagnes, emportant tout sur leur passage. Les agriculteurs n'ont pas été en reste ; beaucoup de culture de pomme de terre, de petits pois et de primeurs ont subi beaucoup de dommages.
