Plusieurs routes coupées ont été signalées à travers le territoire national. Les intempéries observées ce week-end sur la majeure partie du territoire national ont occasionné des dégâts humains et matériels importants. Le bilan établi et transmis par le commandement de la Gendarmerie nationale fait état du décès de deux enfants dans la wilaya de Djelfa. Ces deux victimes, âgées respectivement de 12 ans et 15 ans, qui se dirigeaient à pied vers leur demeure au village, sis à Ain Kerma, dans la commune de Berine, ont été emportés par les crues de l'oued Harbet. Leurs corps ont été repêchés inanimés par les éléments de la Protection civile. Les dégâts matériels enregistrés par le commandement de la Gendarmerie nationale fait état de plusieurs routes coupées à travers différentes régions du pays, à l'instar des wilayas d'Alger, de Boumerdès, Tipaza, Bouira, Djelfa et Laghouat. Les intempéries de ce week-end sont à l'origine de la coupure de la route nationale (RN) 67 reliant les localités de Koléa et Birtouta à hauteur de la ferme Hadadou, dans la commune de Mahelma. Il en est de même pour la RN05 reliant Boumerdès et Bouira, au lieu-dit virage Tiza, commune de Beni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès. Dans cette dernière wilaya, les eaux de pluie ont causé la fermeture de la RN68 reliant Bord Menaïel et Djinet, à hauteur du carrefour Boulafred, commune de Bord Menaïel, et du chemin de wilaya 35 reliant Laghata et Si Mustapha, à hauteur du cimetière de Si Mustapha, lit-on dans le bilan établi par le commandement de la Gendarmerie nationale. Dans la wilaya de Tipaza, les intempéries ont causé le débordement de l'oued Mazafran et ont été à l'origine de la fermeture de la RN67 reliant Tipaza à Alger, à hauteur de Oued Mazafran, commune de Koléa et à hauteur du pont de Oued Boukerdane, commune de Hadjout. Dans cette wilaya, et suite aux mauvaises conditions météorologiques, 13 habitations ont été inondées à haouch Khemili, commune de Koléa et les sinistrés ont été pris en charge par les autorités locales, indique-t-on. Dans la wilaya de Bouira, la neige est à l'origine de la coupure de la RN15 reliant Bouira et Tizi-Ouzou au lieu-dit col de Tirourda, commune de Bir Ghbalou et de la RN30 reliant Bouira et Tizi Ouzou au lieu-dit Tizi Koulal, commune de Saharidj, précise-t-on encore. Les eaux de pluie ont causé, également, la fermeture de la RN40 reliant Djelfa et Médéa au lieu-dit Habil commune de Benhar, dans la wilaya de Djelfa. A Batna, une personne est décédée suite aux émanations de gaz. Le bilan aurait pu être plus lourd n'était l'intervention des éléments de la Protection civile qui ont sauvé une famille de 10 personnes incommodées par les gaz. Dans les régions du sud du pays, c'est le vent du sable qui est à l'origine de la fermeture des routes. C'est le cas, entre autres, de la fermeture, à Laghouat, du chemin de wilaya 230 reliant Laghouat et El Bayadh à hauteur du village Lalmaia, commune de Tadjerouna. Dans cette région, comme c'est le cas dans plusieurs autres régions du pays, les vents violents sont à l'origine de l'effondrement de plusieurs murs d'habitation. Selon le commandement de la Gendarmerie nationale, on ne déplore aucun dégât humain. Par ailleurs, plusieurs oueds se sont «réveillés» suite à ces intempéries. Les fortes précipitations enregistrées ce week-end ont provoqué le débordement de l'oued Mazafran, El Harrach ainsi que celui des Issers, dans la wilaya de Boumerdès. Aussi, d'autres dégâts sont enregistrés à travers les différentes villes du pays. Il faut souligner, dans ce contexte, l'exemple de la capitale qui a connu un week-end assez particulier. En effet, les vents violents qui ont soufflé pendant la nuit du mercredi et la journée du jeudi ont «plumé» la capitale. Les rues sont jonchées de feuilles d'arbres, les poubelles renversées. Les sachets noirs, pourtant interdits, ont encore refait surface comme pour marquer leur «sinistre» présence. En somme, Alger a eu une figure maussade. Au niveau du port, des vagues d'une hauteur de plus de cinq mètres ont été remarquées. Dame nature qui a enfanté un hiver plus stérile que jamais, est revenue comme pour faire une démonstration de force. Hier encore, la mer a pris une couleur terne. Evident, diront certains, puisque toute la saleté d'Alger y est déversée.