C'est pratiquement la crise financière dans les nombreuses entreprises de réalisation des différents programmes de logements dans la wilaya. Elle est due, selon plusieurs d'entre eux, au retard mis dans le règlement des situations par les structures de l'Etat. Elle s'est répercutée sur l'état d'avancement des travaux. Bon nombre de travailleurs au niveau des chantiers ont abandonné leurs postes de travail car n'ayant pas été payés à terme. « Maçon qualifié avec 20 ans d'expérience, j'ai bien répondu à la sollicitation du chef d'entreprise avec l'engagement qu'il me donnerait mon salaire à chaque fin du mois. J'ai attendu 3 mois. J'ai des enfants, je n'ai pas d'autres ressources que mon travail », a affirmé un des travailleurs d'une entreprise privée du bâtiment à El Bouni. Ainsi, après la pénurie du ciment, la spéculation sur le rond à béton, le bitume oxydé pour l'étanchéité, voilà arrivée la crise financière qui ne peut être résolue au marché noir. Pour certains entrepreneurs, la formule de déblocage est toute trouvée. Elle consiste à faire le deuil d'un petit pourcentage calculé en fonction du montant du marché à remettre dans un sachet noir de préférence.