La cohésion qui prévalait au sein de l'exécutif de la commune de Mizrana a volé en éclat en octobre dernier à la suite d'une agression dont a été victime le numéro 2 de la part de son supérieur, de même formation politique que lui, le RCD en l'occurrence. Depuis, c'est toute l'équipe qui bat de l'aile et les affaires courantes ne font que souffrir. Durant la dernière délibération qui remonte au mois dernier, la majorité est passée aux mains de l'opposition avec le ralliement du premier vice-président Lounès Sadoudi. Le bureau du P/APC, pour mémoire, transformé en ring le temps d'un bref « pugilat » qui s'est soldé par une fracture à la jambe, un arrêt de travail de plus de deux mois et un dépôt de plainte pour coups et blessures. C'est avec une jambe badigeonnée de plâtre et s'appuyant sur des béquilles que le premier vice-président de la commune de Mizrana s'est présenté pour la dernière délibération. A l'ordre de jour figuraient notamment l'affectation de l'ex-salle de soins du village Azroubar à un usage sportif et le budget complémentaire. Au moment du vote, Lounès Sadoudi a fait bloc avec l'opposition qui est formée par deux élus FFS et un autre du RND. Désormais, le président Mohammed Hachemani avec à ses côtés un autre élu du RCD et celui du FLN, a perdu de faite la majorité. Aux dernières nouvelles, toutes les parties sont restées campées sur leurs positions. Tandis que l'entourage du P/APC tente de redresser la barre avec notamment la proposition « avortée » du bureau régional du RCD qui prône la séparation des prérogatives « des frères ennemis » qui a pourtant toutes ses chances d'aboutir, l'opposition continue d'exiger, quant à elle, « le départ du président de l'assemblée ».