Dans une longue d�claration rendue publique et affich�e � travers les villages de la commune, le premier vice-pr�sident de l�APC de Mizrana, en l�occurrence l��lu RCD Loun�s Sadoudi, longtemps confin� dans son silence, est revenu sur les raisons du blocage de l�actuelle APC depuis le mois de novembre dernier. Selon ce dernier, les �raisons sont amputables uniquement � la politique du pr�sident (RCD) qui fait cavalier seul� et � son entourage dont �un �tranger� au service qui d�cident du destin de la commune en �donnant la priorit� � leurs int�r�ts personnels�. Dans l�ouverture de la d�claration, l�auteur a rappel� le cheval de bataille du RCD durant la campagne �lectorale des �lections partielles de Kabylie de novembre 2005. Les candidats et militants de ce parti promettaient � l��poque �la r�partition �quitable de tous les projets, l�instauration d�une d�mocratie de proximit�, la communication et l�association des comit�s de village dans la gestion, la r�sorption du ch�mage par l�encouragement de l�investissement priv�... des promesses qui n�ont jamais �t� suivies d�actes concrets�, �crit-il avant de reconna�tre que �nous avons pratiqu� le mensonge et leurr� l��lecteur�. La s�rie de r�v�lations du premier vice-pr�sident qui �est consid�r� comme �tranger � l�APC� a �t� entam�e par �le refus de son sup�rieur de l�associer dans la prise de d�cisions (�laboration d�effectifs budg�taires, proposition de projets PSD, PCD...), la dissimulation d�informations, la d�l�gation de signature limit�e aux seuls documents insignifiants, l�instruction des responsables de services de ne pas tenir compte de ses recommandations ainsi que la fermeture � cl� du bureau du P/APC en son absence alors que lui revenait la t�che d�occuper le bureau et de recevoir les citoyens�. L�homme, qui �tait sacr� deuxi�me responsable dans la gestion des affaires courantes de Mizrana, une commune dont �la population souffre du ch�mage qui a atteint des proportions inqui�tantes, de la d�gradation des routes devenues impraticables et de l�absence des moyens de loisirs et de distraction pour les jeunes�, d�nonce les pratiques qui laissent � d�sirer en citant notamment le cas �d�un fonctionnaire dipl�m� et fort de 18 ans de services dans la comptabilit� qui a �t� mut� au service d�hygi�ne pour le remplacer par un magasinier�. Le r�dacteur du communiqu� ajoute que l�objectif de la mutation est de �faire main basse sur le service pour agir librement, dans l�opacit� totale, sur la comptabilit�. Le comportement du pr�sident revient dans la d�claration. Il est qualifi�, d�un c�t�, �de d�cevant et de limit� aux agressions physiques et verbales, provocations, harc�lements et intimidations, et de l�autre, � des excursions et r�ceptions fantaisistes en puisant dans l�argent du contribuable�. L�accusateur ne s�arr�te pas l�. Il remet sur le tapis la question des 90 logements sociaux et des 100 locaux commerciaux dont a b�n�fici� la commune et dont les chantiers ne sont pas encore lanc�s �sous pr�texte qu�il n�y a pas de terrain communal�. Ce qui est, selon le communiqu�, �faux, le terrain existe et est en grande partie un bien communal auquel l�APC doit toutefois int�grer une parcelle appartenant � un proche du P/APC et c�est la raison pour laquelle il fait retarder la r�alisation du projet�. Par ailleurs, le premier magistrat de la commune a �t� accus� de ne pas vouloir �associer les comit�s de village dans la proposition des projets et d�avoir omis sciemment de faire afficher les PSD 2006/2007 o� il a favoris� son village (chef-lieu) en le dotant de deux projets, AEP et rev�tement en BB, les mieux cot�s financi�rement�. Deux projets dont le pr�sident pr�tendait, dans ses explications, qu�ils ont �t� �arrach�s dans le cadre du comit� de village suite � l�occupation de l�APC par les citoyens en 1998�. En poursuivant la lecture, le favoritisme du pr�sident est �galement not� car �exerc� � outrance dans le recrutement du pr�-emploi, du filet social et de l�emploi de jeunes ainsi que des agents contractuels (...) Les entrepreneurs de la r�gion sont aussi l�s�s. Ce qui prive en outre les jeunes ch�meurs locaux d�un emploi�. S�agissant de l�agression dont le premier vice-pr�sident affirme avoir �t� victime de la part de son sup�rieur, �elle est toujours pendante au niveau de la justice contrairement � ce que clame le P/APC qui avance que le proc�s a d�bouch� sur un non-lieu� peut-on lire encore dans la d�claration. Enfin, tout en continuant d��tre solidaire avec ses concitoyens, l��lu Sadoudi incombe encore une fois �la responsabilit� du blocage de l�APC � son pr�sident qui refuse de se conformer aux usages et aux r�gles �tablis : en d�mocratie la minorit� n�est pas habilit�e � d�cider ou gouverner pour la majorit�, conclut-il. Dans le souci d��clairer un peu plus les citoyens sur le n�ud ganglionnaire qui paralyse les activit�s de l�actuelle APC de Mizrana, nous avons pris contact avec le P/APC, Mohamed Hachemani, mardi pass�. Ce dernier s�est content� de dire : �Tel est pris qui croyait prendre. Nous ne lui avons pas laiss� le passage de faire ce qu�il r�vait dans cette APC et, aujourd�hui, il nous accuse de tous les maux. Dans la gestion, il n�a jamais particip�. Il croyait que l�APC devait fonctionner uniquement pour son village. Enfin, pour ce qui est des projets dont a b�n�fici� le chef-lieu, je tiens � lui faire remarquer que son village a �t� le plus grand b�n�ficiaire de la commune en 2006. Quant aux autres accusations, il n�a qu�� pr�senter ses preuves � la population�.