Cette année, l'Aïd et le nouvel An seront en « vente concomitante. » Tant mieux pour les bourses. Pas celles du mouton qui de toute façon vont finir en lamelles, mais les autres, celles dont on prend le plus grand soin, à cause de la fragilité budgétaire de la fin d'exercice. Certains malins ne vont pas se gêner pour vous envoyer un SMS pour deux. Tant pis pour les bonnes vieilles cartes de vœux « UNICEF » que l'on prenait soin à choisir chez Baby et que l'on s'appliquait à écrire en cherchant les mots les plus raffinés. De nos jours, seule l'administration maintient cette pratique. Cela se passe entre responsables. On ne peut pas dire que cette formalité n'est pas en train de martyriser ceux qui l'accomplissent. Car le bristol d'antan aura été remplacé par un vulgaire papier carton qu'une main désœuvrée aura glissé dans l'imprimante d'un ordinateur poussiéreux. Et le tour est joué. Ouf ! Quel soulagement ! Le plus impudique est que parfois le texte d'une rare platitude sera imprimé alors que le nom du destinataire est écrit au « Bic » bleu. Ah le cachet. Celui qui sert à l'authentification. Baveux et illisible, il prend toute la place. Mais tant pis, seule compte l'intention. N'est-ce pas ? Joyeuses fêtes pour tous.