Le démentiel plan de charge imposé au onze sétifien a fait son effet. La rencontre du week-end, le match de trop, a été payée cash par les Ententistes ayant, faut-il le rappeler, effectué le déplacement par route (soit 600 km en aller et retour). N'ayant pas les moyens pour s'offrir des « avions spéciaux », l'Aigle noir, qui vient de disputer son troisième match en huit jours, ne peut et ne pourra, à l'instar de son voisin bordjien, rivaliser avec les richissimes formations du Golfe. Sans gros moyens et l'appui des pouvoirs publics devant prêter main forte aux représentants algériens qui trouvent moult difficultés dans l'accomplissement de leur mission d'autant qu'ils défendent les couleurs nationales, notre football végétera et pour longtemps au fond de l'abîme. Lundi, la différence de moyens a joué en faveur des Koweitiens plus frais physiquement. Emoussé par le marathon qui perdure, l'Aigle noir, qui va devoir livrer jeudi son 4e match en 10 jours (qui dit mieux), ne pouvait tenir sur ses jambes. Ce volet n'a pas permis à la bande à Belhout de se défaire du Koweïti bien regroupé autour de leur excellent keeper bien servi par les hasardeux centres des Sétifiens hors coup. Ajouté à cela, l'antijeu des visiteurs qui a cassé le rythme des locaux fébriles en défense, approximatifs au milieu et presque inexistants en attaque où Bourahli s'est illustré par de nombreux ratages. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'absence de Raho, qui alimentait ses attaquants de bonnes balles, a été fortement ressentie. Defnoun, le stoppeur, qui a été décalé au flanc droit, n'a pas brillé. En l'absence d'un banc pléthorique en bons jokers, les changements (Ziaya et Derradj) n'ont pas donné le résultat escompté et ce, au grand bonheur des Koweïtiens heureux d'avoir accroché le tombeur d'Ennasr. Avec ce résultat, El Koweïti démontre une fois de plus qu'il demeure fort hors de ses bases. Notons à toute fin utile qu'une partie du public devant savoir qu'on ne gagne pas à tous les coups a inondé le terrain de divers projectiles. Pour dénoncer les agissements des organisateurs et faire part des difficiles conditions de travail, les représentants de la presse nationale ont d'un commun accord, ponctué par un communiqué, décidé de boycotter la conférence de presse d'usage … Déclarations Rachid Belhout (Ent. ES Sétif) : « Nos joueurs, soumis à un calendrier démentiel, n'ont pas pu rééditer leurs prestations de ces dernières semaines. Il n'est pas facile, vous en conviendrez, d'aligner les matches à ce rythme en assurant à chaque fois le résultat. Mais n'essayons pas de nous trouver des excuses. Aujourd'hui, l'équipe n'a pas bien tourné, même si elle a pu se créer quelques petites occasions et nous allons tâcher d'y remédier. Nous sommes seconds avec 4 points tandis que notre adversaire n'en comptabilise qu'un seul. Il n'y a pas le feu et il nous reste 4 matches pour nous ressaisir ». Willem Lucio (Ent. Kuwaït) : « Nous sommes bien entendu heureux de ce résultat. C'est excellent pour le moral des joueurs après la défaite concédée face à Al Fayçali. Nous avons bien manœuvré et je pense que le résultat reflète la physionomie du match. Une chose est sûre, nous battrons l'Entente chez nous, au Koweït. Nous avons besoin de 10 points pour prétendre au carré final et, croyez-moi, nous les glanerons ».