Stade du 8 Mai 45 (Sétif). Arbitres : Benia Alfred, Kraini Peter et Range Maroua Aden (Kenya). But : Ziaya (10') ESS. Averts : Bouaza (40') - ESS, Okonkwo (67') - Bayelsa. ESS : Ferradji, Yekhlef, Delhoum, Belkaïd (Cap), Laïfaoui, Bouaza, Lamouchia, Metref (Benchadi, 90'), Hadj Aïssa Hemani (Souguer, 76'), Ziaya. Entr : Ali-Mechiche. Bayelsa : Akpan , Ezoba, Ojobo, Chukwuma, Ubale, Okorowanta (Okoro, 70'), Soriola, Okonkwo, Emmanuel (Ohawuchi, 60'), Kadiri, George. Entr : Daniel Obyki. Le onze ententiste qui devait confirmer le résultat du match de l'aller s'est une nouvelle fois présenté sans de nombreux cadres et pas des moindres. Raho qui vient de perdre son frère, Aksas et Benchadi qui déclarent forfait à la dernière minute, dégarnissent la défense. Ce coup du sort oblige ainsi le coach ententiste à revoir son onze. Entamant les débats tambour battant, les protagonistes qui affichent clairement leurs intentions, tentent de surprendre chacun, l'autre. Evoluant avec des passes courtes, les Sétifiens arrivent à ouvrir le score (10') par l'inévitable Ziaya bien servi par Hadj Aïssa. Le changement au tableau de marque pousse les Nigériens à sortir de leur coquille. Afin d'atténuer l'ardeur des visiteurs, les partenaires de Belkaïd qui évolue pour la première fois, en libéro, laissent venir et ce, avant d'opérer par des contres. L'excès de précipitation des attaquants sétifiens, gênés quelque peu par une pelouse glissante, n'a pas permis à l'Entente de se mettre à l'abri, sachant que le onze nigérien manie bien le cuir. Et c'est donc sur la petite des marges que l'Aigle noir boucle la première période caractérisée par ses innombrables ratages de Ziaya and co. La pause citron n'a été presque d'aucune utilité pour les locaux qui reprennent difficilement les débats. Très disciplinés tactiquement et jouant juste, les visiteurs tentent de calmer le jeu pour freiner l'élan et le rythme de leurs adversaires qui trouvent des difficultés à prendre le jeu à leur avantage. Le fléchissement de la bande à Mechiche qui tombe dans le jeu négatif, caractérisé par un excès de dribbles et des passes imprécises, a fait l'affaire des partenaires de Kadiri ayant à maintes reprises taquiné Ferradji. Présentant de grosses brèches au milieu du terrain, les Ententistes qui laissent le champ libre aux protégés d'Obyki ont, le moins que l'on puisse dire, joué avec le feu. D'autant plus que les Jaune et Noir ont, tout au long de la seconde période, donné des sueurs froides aux présents, ne retenant que cette historique qualification qui permet, 21 ans après, au club-phare de la capitale des Hauts-Plateaux de penser à une deuxième couronne africaine ayant besoin, faut-il le rappeler, d'une préparation spéciale d'autant plus que la prestation de vendredi a laissé Ententistes et observateurs sur leur faim. Ali-Mechiche (ESS) : « Cette victoire est avant tout dédiée à Slimane Raho qui vient de perdre son frère et au défunt Hacène Lahmer,ex-joueur de la JSMB et qui a porté les couleurs de l'Entente qui n'oublie pas. Cela étant, ce n'est pas du tout évident de jouer deux importantes rencontres en quatre jours. En dépit de cet aléa relatif au démentiel plan de charge auquel est soumise l'équipe depuis le début de la saison, les garçons qui n'avaient pas le droit à l'erreur face au champion du Nigeria, ont trouvé les ressources nécessaires pour passer en finale et offrir à cette occasion une belle qualification au football algérien qui peut être fier de l'ESS. Ce succès va j'en suis convaincu, booster le moral du collectif qui revient, au fil des matches, à son meilleur niveau. Avant de retremper dans l'ambiance du championnat, on va tout d'abord savourer cette qualification, fruit d'innombrables sacrifices ». Daniel Obyki (Bayelsa) « Il ne faut pas se voiler la face, la qualification s'est jouée au Nigeria où mon équipe qui avait la possibilité de prendre option a raté le coche. Je savais que le match retour allait être difficile d'autant plus que cette excellente équipe de Sétif était intraitable chez elle. Mon équipe qui n'a pas l'habitude d'évoluer dans de pareilles conditions climatiques a été handicapée par le froid et une pelouse glissante. J'estime que l'Entente qui n'est pas arrivée à ce stade de qualification par hasard, démontre qu'effectivement le foot ball algérien s'est effectivement refait une santé. Je ne dois pas passer sous silence l'arbitrage n'ayant pas été à l'hauteur des événements. Avec des interventions à tort et à travers, le directeur du jeu a faussé les calculs des deux équipes, la mienne otamment ».