Reste-t-il encore des autorités à Oran pour récupérer une bonne partie d'un boulevard, Hamou Boutlelis, accaparé au vu et au su de tout le monde par un simple particulier pour les besoins de la construction d'une bâtisse ? En effet, Khawadja qui a acquis l'ancien emplacement du marché de la place Karguentah et dont la cession par l'APC s'est faite dans une totale discrétion, a d'abord, l'été dernier, enfreint ouvertement la loi en creusant à une profondeur non autorisée. En août dernier, des fissures sont apparues sur le boulevard en question, ce qui a justifié la fermeture de cet axe important pour la circulation pour des raisons liées, avait-on déclaré à l'époque, à la sécurité des piétons et des automobilistes. A cette époque-là, les autorités ont donné au contrevenant le délai d'un mois pour le confortement des lieux et la remise en l'état de la chaussée. Le maître d'ouvrage n'a fait que déplacer sa clôture vers l'intérieur profitant de l'espace grignoté pour installer ses machines. Au lieu de réparer la chaussée, l'acquéreur s'est, au contraire, occupé de ses propres travaux car, depuis, alors que la circulation a été déviée, y compris pour les transports en commun, on n'a vu que des piliers monter. Vendredi dernier, on a annoncé en grandes pompes la réouverture partielle du boulevard pour la matinée du samedi. Cette promesse n'a pas été tenue et, jusqu'à dimanche, alors que la clôture a été remise, une machine occupe encore la chaussée.