Pour faire face aux besoins des usagers des transports en commun et dans le but de développer le réseau ferroviaire dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux, trois grands projets centralisés ont été lancés au Sud-ouest par le ministère des Transports. Le plus important d'entre eux consiste en un nouveau tracé, en vue de la transformation de la ligne ferroviaire, dite voie étroite, en une voie normale sur une distance de 360 km, reliant la ville de Mecheria à Béchar, dont 240 km traversent la wilaya de Naâma. Ce projet, estimé à 43 000 MDA, a été confié à Algerian Railways Construction (ARC), un groupement mixte de droit algérien où Infrafer est chef de file et comprenant plusieurs entreprises nationales : GCB, Cosider, Sonatro, Sapta, Serror, Batigec, et pour la partie étrangère : les sociétés TSO (France), Contrack (Egypte) et PMB. Cette dernière est chargée de l'assistance technique, du contrôle et du suivi. Les travaux qui ont débuté le 12 mars 2005 et dont la durée de réalisation est de 40 mois, semblent très avancés (après la quasi-totalité du terrassement et la construction d'ouvrages d'art, une pose de rail sur près de 50 km a déjà été effectuée). Cette nouvelle ligne sera destinée, dans un premier temps, à un trafic prévisionnel de 700 000 t/an de marchandises et de 600 000 voyageurs/an. Hormis les métiers spécifiques, le recrutement du personnel s'est effectué, nous dit-on, dans les communes et localités traversées par ce projet. Et ce, en parfaite adéquation avec les recommandations persistantes des autorités locales, reflétées par les directives de la direction des Transports. Par ailleurs, l'étude et la mise en place des structures de lancement des travaux de la ligne ferroviaire de 140 km, reliant Mecheria à Redjem Demmouche (W de Sidi-bel-abbès), ont été finalisées. Les travaux de ce projet, d'une enveloppe de 17 milliards de DA et dont le délai de réalisation est fixé à 22 mois, vont être entrepris en ce début d'année par la société italienne Astaldi, chef de file, Alstom (France) et ETRHB (Algérie). Redéploiement Pour le lancement du troisième projet qui devrait relier Mecheria à El Bayadh (120 km), l'étude technique qui permet de concilier les contraintes topographiques et les fortes exigences de la voie ferrée en matière de tracé et de nivellement semble être en voie de finalisation. Ce qui permettrait assurément d'étendre le maillage des chemins de fer dans presque toutes les parties du pays, depuis le Nord jusqu'au désert. Pour compléter ces infrastructures, trois gares ferroviaires et trois gares routières, inscrites dans le programme des Hauts Plateaux, sont en voie de réalisation à Ain Sefra, Naâma et Mecheria. D'autre part, pour élargir les perspectives de développement quant aux investissements privés et au tourisme de masse à travers la wilaya, 29 lignes de transport en commun, de statut privé, ont été créées, ralliant ainsi 10 nouvelles wilayas, à l'exemple de Constantine, Sétif,Tiaret,Tindouf et Adrar. Parmi ces nouvelles voies de communication, un seul point noir réside cependant, celui du transport aérien. En effet, voilà plus de trois longues années que l'aéroport Cheikh Bouamama de Mecheria, récemment construit et flambant neuf, avec une capacité théorique de 50 000 voyageurs/an, est désespérément vide et inactif, ce qui a suscité un certain dépit et la désolation de la population locale. Pour des raisons économiques, nous dit-on, Air Algérie avait suspendu ses vols jugés non rentables. Alors que dans le cadre du programme de développement de la wilaya, une enveloppe de 30 milliards de cts a été retenue pour renforcer encore plus les infrastructures aéroportuaires. Un budget destiné à l'aménagement de l'aérogare et ses dépendances ainsi qu'aux travaux de bitumage et d'élargissement de la piste secondaire.