Des centaines de rendez-vous annulésLe mouvement de débrayage entamé depuis plus d'une quinzaine de jours par le personnel de la santé a engendré la paralysie de tous les services de soins au niveau du centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO). Cette situation est vécue de plus en plus mal par les malades, surtout ceux qui viennent des communes et des wilayas avoisinantes. En effet, le CHUO qui recevait en moyenne 150 malades par jour, ne prend, depuis la grève, qu'une vingtaine de malades, ceux dont l'état de santé nécessite des soins d'urgence. Des centaines de rendez-vous, notamment en radiologie et au niveau du laboratoire d'analyses sont annulés quotidiennement. Par ailleurs, plus de 600 insuffisants rénaux ont vu leurs rendez-vous reportés. Plus de 15 interventions chirurgicales/jour ont été déprogrammées, induisant un retard dans le planning des interventions qui s'étalera de ce fait jusqu'en janvier 2005. Le service de transfusion sanguine connaît un arrêt total et n'arrive pas à approvisionner les interventions chirurgicales urgentes, à cause du déficit en sang, le personnel de ce service refusant de recevoir les donneurs de sang. La majorité des malades déprogrammés sont orientés vers le privé. En revanche, le CHUO connaît, depuis le début de la grève, des marches de protestation et des sit-in au niveau de la direction par les travailleurs de la santé. Ces derniers, selon leur syndicat FNTS, sont obstinés à ne reprendre le travail qu'une fois leurs revendications satisfaites. Les décisions de retrait sur salaire, annoncées par le ministère de tutelle, ne semblent pas atténuer la ténacité des grévistes. De son côté, le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a déposé, hier, un préavis de grève pour le 18 octobre.