Un homme âgé de 27 ans, originaire d'El Eulma, a été greffé avec succès, dimanche, à la clinique rénale de Daksi. Le nombre de greffes rénales effectuées en 2006 ne reflète guère les ambitions de l'établissement et les besoins des malades, mais cette opération semble inaugurer une année pleine de projets au sein de la nouvelle équipe pluridisciplinaire qui prend en charge désormais la greffe. La conférence de presse donnée d'ailleurs à la suite de l'opération a été motivée par cette volonté de montrer le nouveau visage de la clinique et la dynamique qu'on veut lui imprégner. Selon le professeur Dahdouh, chirurgien et premier responsable de la greffe, « la sérénité et la discipline ont été restaurées au sein de l'établissement et les traditions de concertation sont de retour ». Cette déclaration se voulait comme une introduction à son intervention pour ainsi baliser le face-à-face avec la presse et balayer l'histoire récente faite de turbulences et de conflits qui ont paralysé la greffe pendant plus d'une année. En substance, on a voulu montrer que l'ère du monopole est terminée et que le travail et ses fruits appartiennent à toute une équipe. Plus que cela, le conférencier, accompagné par le directeur de l'établissement et les principaux responsables du corps médical, s'est réjoui aussi de l'assainissement de la situation financière de la clinique, du rétablissement des instances tel le conseil médical, la meilleure prise en charge des malades grâce, notamment, à l'augmentation du nombre des opérations chirurgicales, le nombre de consultations et une gestion rigoureuse de la pharmacie interne. Cet élan est la conséquence, en outre, de la disponibilité des moyens (12 générateurs, une table numérisée et du matériel de laboratoire ont été acquis récemment) et une bonne disposition des travailleurs à laquelle s'ajoute l'apport apprécié du CHU à travers le laboratoire d'immunologie dirigé par le Dr Nedjar. L'impact de cette dynamique devra se traduire, selon Dahdouh, par la stabilisation de la fréquence des opérations de transplantation qui vont passer à deux opérations par mois. Ceci dans un premier temps en attendant de faire plus et répondre à une demande importante qui se chiffre actuellement à 80 couples inscrits sur la liste d'attente. Par ailleurs, les conférenciers ont mis en exergue d'autres types d'opérations effectuées au sein de l'établissement à l'image de la chirurgie urologique pour le traitement de l'incontinence urinaire ainsi que l'ablation de la vessie et son remplacement.