Quand on parle, ailleurs, de servir un petit déjeuner pour les enfants du primaire et d'augmenter leurs rations nutritives, dans certaines de nos écoles, aux portes de la ville de Béjaïa, à l'exemple de l'école Kaci Mohand du village Hellil (Oued Ghir), on recourt encore aux photocopies pour disposer de manuels scolaires. Loin donc d'espérer une petite collation pour leurs enfants, les parents d'élèves déboursent parfois trois fois la valeur du livre scolaire censé provenir de l'Education nationale. Dans ces photocopies de manuels, les couleurs ont disparu, les images sont noires et la netteté laisse à désirer. Loin de mettre en cause le corps enseignant, louant plutôt ses efforts à pallier ce déficit par les moyens de bord, les parents d'élèves interpellent les autorités concernées. La même école souffre aussi d'autres carences encore plus importantes. La plupart des tables des six classes existantes n'ont ni « assises » ni « dossiers ». Les enfants se démènent à chaque cours pour trouver une position acceptable sur les « tubes » nus. Trois des six tableaux existants sont dans un état de délabrement avancé. L'association des parents d'élèves s'active, l'APC semble leur tendre la main et l'écoute, mais les problèmes subsistent.