La date du 11 janvier 2007 est à inscrire d'une pierre noire dans l'histoire de l'athlétisme algérien en particulier et du sport national en général, après la suspension et le report de trois semaines de l'assemblée générale élective, avec toutes les conséquences de pertes financières sèches que cela implique. Nul ne s'attendait à une telle issue de cette rencontre qui devait désigner les futurs dirigeants de la Fédération algérienne d'athlétisme. La cause est toute simple, voire ridicule. Pour situer cette défaillance organistionnelle, il faut remonter dans le temps précédent cette AG. On se rappelle que le président de la FAA, Chaouch-Teyara, et son bureau fédéral avaient été suspendus par décision du ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum. Après moults protestations des évincés de la FAA et l'intervention de la Fédération internationale d'athlétisme, le MJS a levé la suspension de Chaouch-Teyara et de son équipe. Une feuille de route dictée par l'instance internationale, l'IAAF, a été mise en application. Ainsi, Bouras Amar, qui a été élu par une AG élective non reconnue par l'IAAF, a été relevé de ses fonctions tout comme son bureau fédéral. Si Mohamed Djamel, membre de l'IAAF de la FAA a été désigné pour diriger la commission chargée des candidatures en vue des nouvelles élections. En dehors des listes des membres candidats au bureau fédéral, il y a eu celle de deux postulants à la présidence de la FAA, à savoir Amar Bouras et Hachemi Abdenouz. La commission entame ses travaux et étudie tous les dossiers de candidatures. Jusqu'à ce stade de la préparation de l'AG, aucune entrave n'a été signalée. Le jour de l'AG élective, le représentant du MJS brandit l'article 13 du décret exécutif du 29 décembre 2005 fixant le statut des dirigeants sportifs bénévoles élus, stipulant : « Le dirigeant sportif bénévole élu doit pour prétendre au poste de président de fédération sportive nationale, satisfaire aux conditions suivantes : être âgé de 30 ans au moins et justifier d'un enseignement ou d'une formation supérieure. » Par voie de conséquence, Hachemi Abdenouz n'ouvrait pas droit à l'élection au poste de président. A ce propos, Si Mohamed nous déclara : « La commission chargée des élections de l'AG a dû la reporter par souci d'équité afin de permettre au candidat visé par cette note de fournir les pièces justificatives et nécessaires pour l'élection à la présidence. Car je pense que le décret mentionne un niveau de formation supérieur sans le définir et c'est là où réside le problème ». Par ailleurs, pour bien positionner la faille de cette approche insensée, le président de la commission ajoutera : « Il faut bien préciser que la note méthodologique en notre possession et sur laquelle nous avons travaillé, ne mentionne que la fourniture d'un CV. D'ailleurs, celui de Abdenouz a été étudié et accepté aussi bien par la commission de candidatures que par celle des recours. Ce qui veut dire que les deux candidats avaient le droit de postuler au poste de président. J'ajouterai également et en toute franchise qu'on a pensé qu'un commissaire de police (Abdenouz) remplissait largement ce critère de niveau de formation. » Enfin, nous saurons de la bouche même de M. Si Mohamed qu'au cas où Abdenouz ne fournit pas les équivalences demandées, la liste des candidatures demeurera close et nous irons tout droit vers une « élection-désignation » avec comme seul et unique candidat Amar Bouras. C'est ce qui signifierait tout simplement un retour à la case départ.