L'Algérie sera présente à la 27e édition de la Foire internationale du tourisme Fitur de Madrid qui se tiendra du 31 janvier au 4 février 2007. Cet événement présente les nouveautés du secteur et constitue une plateforme incontournable de promotion et de commercialisation touristique à l'échelon mondial. Il s'agit du deuxième salon du tourisme le plus important de la planète après celui de l'ITB de Berlin (Allemagne). Cette édition renforce le caractère professionnel du salon, surtout pendant les trois premiers jours, consacrés en exclusivité aux agents du secteur. Cette année, une fois de plus, Fitur tentera de battre de nouveaux records et d'améliorer les chiffres de l'année dernière : 150 000 m2 d'exposition, près de 12 500 entreprises, plus de 800 exposants directs provenant de 170 pays, 150 000 professionnels et près de 100 000 visiteurs tout au long de ces cinq journées. La participation algérienne à travers l'Office national du tourisme (ONT) tentera de mettre en exergue les produits algériens « par le biais d'actions promotionnelles multiformes en direction des visiteurs et des professionnels du tourisme et des voyages à l'intérieur d'un stand d'exposition de 107 m2”, selon un communiqué de l'ONT parvenu hier à notre rédaction. La politique du développement du tourisme à l'horizon 2015 repose, en effet, sur quatre axes dont la communication et la promotion de l'activité touristique qui ne sont plus considérées, aujourd'hui, selon Nourredine Moussa, ministre du Tourisme, « comme une action accessoire ou de prestige ». Il ne s'agit plus de se contenter d'informer le touriste potentiel mais de susciter en lui le besoin de consommer et de le fidéliser en recourant à des techniques de communication modernes qui nécessitent des moyens conséquents. Il faut savoir qu'en 2006, l'Espagne a accueilli 58,5 millions de touristes étrangers -nouveau record historique- soit 4,5% de plus qu'en 2005. En Algérie, le marché de base est encore largement constitué par la clientèle française et francophone. Néanmoins, la demande semble se diversifier. En dehors du marché français, celui qui présente le plus d'intérêt actuellement est le marché nord-américain dont la part augmente de façon assez sensible. Cette clientèle est particulièrement intéressante de par sa fréquentation relativement étalée sur l'année. Il faut, cependant, souligner qu'il s'agit principalement de touristes « pétroliers » qui visitent l'Algérie à l'occasion de déplacements professionnels. L'Algérie subit la forte concurrence de la Tunisie concernant les marchés italien et allemand. Ce sont néanmoins des marchés à ne pas sous-estimer, en particulier l'Allemagne, dont l'étalement de la demande constitue un avantage pour la rentabilisation des exploitations hôtelières. Bien que les facteurs exogènes soient favorables à un accroissement de la demande touristique potentielle, les perspectives d'évolution dépendent aussi d'un certain nombre de facteurs endogènes : stabilité politique, indicateurs économiques mais surtout du dynamisme de la politique touristique algérienne qui devra se manifester à un triple niveau, celui de l'action promotionnelle, de l'adaptation des structures d'accueil et des moyens de transports, celui de l'exploitation des structures et du contrôle de la qualité des services proposés. Les atouts du tourisme algérien sont la proximité des grands marchés émetteurs, sites vierges et non saturés, existence de thèmes culturels porteurs et les points faibles restent l'absence de culture touristique, l'insuffisance de l'hôtellerie 2 et 3 étoiles ainsi que l'inadaptation des vols aériens aux flux touristiques.