« Je constate qu'après la constitution de leur Etat, les juifs, de victimes sont devenus bourreaux. » (l'abbé Pierre) Emmaüs : anciennement « amawas » en arabe, aujourd'hui connue sous le nom de « Al Quobeiba », localité de Jordanie au nord-ouest de Jérusalem où Jésus se serait révélé à deux de ses disciples, au soir de la Résurrection. C'est le nom que l'abbé Pierre a choisi de donner à la grande fondation caritative d'envergure internationale. Le célèbre fondateur de cette grande institution vient de mourir à l'hôpital parisien du Val-de-Grâce à l'âge de 94 ans. Ce prince sans grade de l'Eglise catholique qui s'était clairement prononcé contre la guerre coloniale, en Indochine puis en Algérie ; cet apôtre des pauvres qui a consacré sa longue vie à lutter contre la souffrance et la misère de ses semblables ; cet homme de bien et de partage qui a constamment dénoncé les injustices sociales en bâtissant une véritable multinationale de la solidarité humaine à travers le monde. Cette « star de la morale » qui aura occupé, pratiquement sans discontinuer, depuis 1949, la place de l'homme le plus populaire de France, s'en est allée tranquillement, à l'aube de ce lundi matin, 22 janvier 2007, auréolé de l'affection et du respect universels. Les Algériens en particulier et les Maghrébins en général se souviendront avec émotion du grand courage de ce frêle seigneur des pauvres, de ce « clerc » au sens bendalien du terme qui osa défendre, en ce mémorable printemps de 1996, le grand philosophe Roger Garaudy dont la parution du brillant et solide essai historique documenté intitulé Les mythes fondateurs de la politique israélienne avait provoqué une vague inimaginable d'obscénités et d'indécentes indignations dans les milieux bien pensants de la société et de la presse françaises inféodées jusqu'au cou aux lobbies sionistes et atlantistes. Ecoutons plutôt Roger Garaudy : « Dans le torrent d'insultes qui déferla sur l'abbé Pierre et sur moi, pas un argument ne fut produit pour réfuter les preuves que j'ai apportées à chaque accusation de mon livre contre la politique israélienne : par exemple, la collaboration des dirigeants sionistes (devenus dirigeants d'Israël) avec les nazis, depuis les accord de la Haavara, permettant aux milliardaires juifs de transférer leurs capitaux d'Allemagne en Palestine, puis la collaboration de Bétar, sioniste portant l'uniforme hitlérien et le drapeau à l'étoile de David jusqu'en 1938 (pendant 5 ans sous le régime hitlérien), puis les propositions de collaboration, y compris militaire, faites par Yitzhak Shamir aux autorités hitlériennes en 1941, jusqu'aux dernières tractations de ‘‘l'Agence juive'' pour fournir 10 000 camions à Hitler, sous la seule réserve que ces camions ne seraient utilisés que sur le front de l'Est, contre l'Union soviétique, afin de réaliser une paix séparée avec les Etats-Unis et l'Angleterre, rêve des ‘‘alliés'' de l'Ouest : utiliser Hitler pour écraser l'Union soviétique — (voir les preuves de cette collaboration avec l'hitlérisme, dans mon livre Les mythes fondateurs de la politique israélienne pages 65 à 90) » — in « Droit de réponse », opuscule annexé à l'ouvrage de Roger Garaudy, Les mythes fondateurs de la politique israélienne (éditions Houma 1997). Mais revenons brièvement à cette presse française totalement asservie aux lobbies sionistes pour constater avec effarement la versatilité dont elle peut être capable, en lisant les unes de certains journaux à grand tirage comme Le Monde, Le Figaro et autre Libération qui ont subitement oublié pour un jour le lynchage médiatique en règle de l'abbé Pierre, pour se lancer dans des évocations dithyrambiques qu'on a peine à comparer aux flots d'injures et de diffamations de ce printemps 1996. Surtout après la fameux dialogue entre l'abbé Pierre et Bernard Kouchner, quand le prêtre lui lança : « Alors là, je trouverai le fond du problème de la sensibilité d'un juif en lui disant : toutes vos énergies se trouvent mobilisées par la réinstallation du grand temple de Salomon à Jérusalem ; bref, de l'ancienne cité du roi David et du roi Salomon. Or, vous vous basez pour cela sur tout ce qui dans la Bible parle de Terre promise. Or, je ne peux ne pas me poser cette question : que reste-t-il d'une promesse lorsque ce qui a été promis, on vient de le prendre en tuant par de véritables génocides des peuples qui y habitaient, paisiblement, avant qu'ils y entrent ? Les jours... Quand on relit le livre de Josué, c'est épouvantable ! C'est une série de génocides, groupe par groupe, pour en prendre possession ! Alors foutez-nous la paix avec la parole de Terre promise ! Je crois que c'est ça que j'ai au fond de mon cœur !... » Bien sûr, le lobby sioniste de France n'en resta pas là. La prétendue Ligue internationale contre le racisme la Licra, dont on connaît l'obédience sioniste, déclara exclure l'abbé Pierre, qui était membre du comité d'honneur de ladite ligue. Quant à l'ancien archevêque de Paris, le cardinal Aaron Lustiger qui a curieusement repris son prénom juif, après sa retraite, il demanda solennellement à l'abbé Pierre de cesser toute activité médiatique. Ce qui n'empêcha pas ce prêtre courageux de déclarer quelques jours plus tard au journal Libération : « Il y a longtemps que je n'avais pas vu autant de personnes venir me dire : merci ! Parce que vous avez eu le courage de mettre en cause un tabou ! » S'il doit y avoir quelque part dans l'Autre-Monde, une place à part pour les justes, il est certain que l'abbé Pierre a déjà depuis longtemps mérité d'y être.