L'annexe du centre de la formation professionnelle de Boghni, implantée au chef-lieu de la daïra de Maâtkas est dans un état déplorable. Depuis 1996, la structure est restée sans directeur et un ordonnateur y a été affecté pour assurer son fonctionnement. Les conditions de travail dans cet établissement laissent à désirer eu égard à l'absence totale des commodités les plus élémentaires. Cette annexe n'assure, actuellement, que quelques formations, telles, la comptabilité, la menuiserie, l'informatique, la coiffure et la broderie pour les filles. Ses responsables ont jugé « utile » de supprimer plusieurs filières, qui sont, pourtant, demandées. Les métiers de la peinture, de l'électricité, du jardinage et de la poterie, dont la région est de surcroît réputée, ne font plus partie des formations dispensées par cette annexe. L'absence d'une cantine pénalise davantage plus de 300 stagiaires du centre. « La cantine existe mais elle a été supprimée depuis deux ans. Même le chauffage n'existe pas », nous dira un stagiaire en menuiserie, avant d'ajouter : « On n'a qu'un seul cours théorique par semaine. La plupart du temps, le professeur ne vient pas. Pour le reste, nous faisons notre stage pratique chez des menuisiers privés, souvent dans la commune de Souk El Tenine, et ce, quatre fois par semaine. » Le mobilier et l'outil de travail de cet établissement sont, selon plusieurs élèves, vétustes. « Les tables de la filière menuiserie datent de plus de 35 ans », ajoutent-ils. L'infiltration des eaux pluviales touche la plupart des salles de cours, ce qui rend l'environnement défavorable pour les enseignants et les stagiaires. Le stage pratique constitue un autre casse-tête pour les stagiaires. « Nous devons chercher nous-mêmes un établissement d'accueil pour le stage pratique », affirme un stagiaire. « Dans notre daïra, nous n'avons, malheureusement, que l'APC pour nos stages pratiques », a noté avec, colère un élève, en comptabilité. A partir de ce mois de janvier, cette annexe aura le statut d'un CFPA à part entière devant répondre aux besoins de centaines de jeunes exclus du système scolaire.