Israël et même certaines parties promptes à lui apporter soutien et réconfort ont toujours voulu mettre une étiquette sur chaque victime palestinienne. En tout cas trouver suffisamment de prétextes, quitte à en inventer, et c'est malheureusement ce qui se fait pour justifier la campagne de terreur en cours dans les territoires palestiniens. Chaque Palestinien mort devient un activiste, même un terroriste, une expression qui a perdu toute signification à force d'être galvaudée. Mais que dire alors des enfants devenus un souci majeur de certaines ONG qui en ont d'ailleurs fait un thème de leur bataille, bien honorable au demeurant. Israël n'en a cure. C'est la terreur aveugle qui cible tout ce qui est palestinien. Pour Israël, il n'y a pas de bon Palestinien, une approche fasciste et criminelle, tendant dans son essence à étouffer le sentiment nationaliste palestinien. Une guerre imposée aux Palestiniens depuis au moins 1948, mais qui s'est soldée par un cuisant échec. Cette liste d'enfants assassinés de sang-froid ne cesse de s'allonger. Une fillette palestinienne de onze ans blessée mardi par des tirs de l'armée israélienne dans une école de la bande de Ghaza a, en effet, succombé hier. Elle était assise dans sa salle de classe dans une école gérée par l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans le camp de réfugiés de Khan Younès, lorsqu'elle a été atteinte d'une balle à la poitrine quand des soldats ont ouvert le feu, selon le témoignage du directeur de l'établissement. Le 7 septembre dernier, une autre fillette palestinienne âgée de 10 ans avait été touchée à la tête par des tirs provenant d'une position israélienne alors qu'elle se trouvait dans sa classe dans une école de l'Unrwa à Khan Younès. Elle est décédée le 22 septembre. En outre, un Palestinien de 28 ans a succombé hier à ses blessures dimanche dans le camp de réfugiés de Jabaliya lors de l'offensive israélienne en cours dans le nord de la bande de Ghaza. Par ailleurs, l'armée israélienne a étendu dans la nuit de mardi à mercredi à Beit Lahya son agression dans le nord de la bande de Ghaza qui est entrée hier dans son quinzième jour. Des unités d'infanterie et de blindés, appuyées par des hélicoptères de combat, opèrent dans le secteur où, selon un premier bilan, un Palestinien a été tué et au moins deux autres ont été grièvement blessés dans une attaque d'hélicoptère. Ce qui porte à près de 120, le nombre de Palestiniens tués par l'armée israélienne dans le nord de la bande de Ghaza depuis le 28 septembre. Et tout cela dans un silence total de la communauté internationale. Un silence que les Palestiniens ont finalement assimilé à de la complicité.