Les dotations en crédits de paiement à la wilaya de Tizi Ouzou pour l'année 2007 sont en baisse par rapport à l'année dernière. 3 milliards de dinars sont affectés cette année en plans communaux de développement (PCD), contre 4,1 milliards en 2006. En programme sectoriel de développement (PSD), les crédits de paiement pour cette année sont de 15 milliards de dinars, contre 21,7 milliards en 2006. La baisse est de 25% pour les deux programmes. Ces réductions budgétaires sont dues à une seule raison : la non-consommation des crédits débloqués lors de l'exercice précédent. Seulement 9 milliards de dinars ont été dépensés l'année dernière sur 25 milliards (PSD et PCD) mis à la disposition de la wilaya de Tizi Ouzou, soit un taux de consommation de 35, 24%. Pour le programme sectoriel, la consommation a été de 31, 83%. Les crédits des PCD ont été dépensés à hauteur de 53%. Les chiffres les plus bas sont ceux du programme normal des PSD : 5,4 milliards de dinars consommés sur 18,7 milliards affectés. Moins du tiers du budget a été dépensé. Des résultats peu encourageants enregistrés par des administrations pléthoriques mais inopérantes lorsqu'il s'agit de mettre en œuvre les programmes de développement, inscrits et financés par l'administration centrale. La bureaucratie, conjuguée à l'incompétence, font que l'argent public affecté à la wilaya tombe « en exercice clos » et est reversé au Trésor public. Les nouvelles affectations de crédits sont naturellement réduites alors que la conjoncture nationale n'est plus aux restrictions budgétaires. Dans le rapport présenté par l'administration de wilaya en session de l'APW, dimanche dernier, il est cité, comme « handicaps qui freinent le développement de la wilaya », la contrainte foncière, le relief de la wilaya, et « l'insuffisance des moyens d'études et de réalisation ». C'est donc la faute à la nature, aux entrepreneurs et aux bureaux d'étude. En vérité, ce qui reste de compétence et de motivation résident spécialement chez les entrepreneurs et les bureaux d'études. Les lourdeurs bureaucratique érigées en mode de gestion dans les administrations et les maîtres d'ouvrage font que la qualification et les moyens de réalisation fuient les marchés publics locaux.