Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Hamid Haddadj, a été, hier, l'invité du forum Echibek. Devant une assistance record, le président de la FAF a d'emblée retracé les grands axes de sa politique pour le développement du football et le travail accompli depuis son élection. Un programme qui s'articule sur trois chapitres : la réhabilitation des équipes nationales, l'application du contrat programme dans le cadre du partenariat avec la tutelle et la création de conditions durables pour le développement de la discipline. M. Haddadj estime que les résultats obtenus durant l'année 2006 ne sont pas catastrophiques avec en prime la consécration des filles en Coupe arabe des nations. « L'équipe A est bien partie pour la CAN 2008, mais il faut rester serein et concentré sur l'objectif et préserver cette dynamique née chez les joueurs qui affichent un désir de vaincre et une volonté d'honorer les couleurs nationales. Son antichambre, l'équipe espoirs s'apprête à disputer les éliminatoires des Jo 2008 et on espère qu'elle soit présente à Pékin parmi les trois qualifiés. Cependant, c'est au niveau des jeunes que l'accent doit être mis notamment chez les cadets qui restent sur une élimination précoce en Coupe d'Afrique quand bien même ils ont réussi de belles prestations dans les différents tournois auxquels ils ont pris part », dira en substance M. Haddadj. Concernant la relation avec le MJS, le conférencier ne s'est pas montré offensé envers la tutelle et affirme que « les relations avec le MJS n'ont pas été comme on le souhaite. Je souhaite qu'elles soient plus efficaces à l'avenir ». Le président de la FAF estime que le point de discorde qui a amené au gel des subventions a débuté avec le nouveau décret régissant le fonctionnement des fédérations. « Toutefois, nos relations ont été dans le respect, et depuis un certain temps, elles ont tendance à évoluer. J'espère qu'elles évolueront rapidement. Cela dit, toute action qui vise à promouvoir la discipline dans le respect des règles et des prérogatives doit être acceptée pour peu qu'elle se fasse dans la complémentarité avec la FAF ». Cette déclaration est une réponse au travail qui se fait en parallèle par le MJS dans la formation et la mise en place des sélections de jeunes non structurés, alors que les équipes nationales (toutes catégories confondues) sont un label qui appartient à la fédération. Selon M. Haddadj, le gel de la subvention du MJS a contraint la FAF à puiser dans ses propres ressources pour le financement de toutes ses activités. « Une partie a été destinée à la réalisation du nouveau siège de la FAF et 146 millions de dinars ont été attribués au financement des équipes nationales », affirme-t-il. « La FAF continue à fonctionner avec ses propres ressources », conclut-il. Après, le débat s'est focalisé sur le phénomène de la valse des entraîneurs et le corps arbitral. Pour le premier, M. Haddadj dira : « Le statut de l'entraîneur est régi par un contrat et une licence et cela ne peut stopper la valse qui est un phénomène international. Il faudrait qu'il y ait un contrat moral pour une meilleure stabilité aux conséquences bénéfiques pour le développement du football ». L'exemple de l'ASO et du PAC est là pour conforter cette thèse. Concernant l'arbitrage, M. Haddadj estime que le débat ne doit pas être concentré sur l'homme en noir, mais dans tout l'environnement qui l'entoure. « Un dossier est en cours pour mettre en place une structure qui se penchera sur le corps arbitral à même de lui offrir toutes les conditions pour mener à bien sa mission, car l'arbitre demeure un acteur du football ». En somme, le DEN Fodhil Tikanouine est intervenu sur le chapitre de la formation et affirme qu'un programme a été établi pour préparer la prochaine CAN des U17 qui aura lieu en Algérie.