Les habitants d'« Essenia », une proche banlieue de la ville de Tiaret, n'arrêtent pas de vitupérer, ces derniers temps, contre la rareté de l'eau qui ne coule que rarement dans les robinets « à cause, diront leurs représentants, des fuites » qui semblent être une particularité dans cette cité où vivent plus de 500 familles. Il y aurait, selon nos interlocuteurs, « plus de 20 fuites localisées » dans les dédales de ces lieux, générant en plus de l'absence du précieux liquide, des pertes sèches inestimables tant pour la collectivité que pour l'organisme gestionnaire, l'ADE. M. Abdelawi, directeur de l'unité avait, lui, dans un passé récent, reconnu le phénomène qui handicape sérieusement la bonne marche de l'entreprise mais fait état d'un dispatching de ses effectifs vers les lieux où sont signalées les fuites. Le phénomène requiert, soutient-il, « plus que des opérations conjoncturelles de réparation puisque le réseau tertiaire, en plusieurs parties de la ville, devra être changé. » Ce responsable plus explicite nous a fait état, hier, du « lancement d'une étude globale de réhabilitation du réseau de la ville, dite plan de recollement confiée à un bureau canadien, est à sa phase avancée ». Le problème réside, rappelle notre interlocuteur, dans le fait que « depuis la nuit des temps, les différents intervenants dans les nouveaux lotissements cédés aux citoyens ont grandement péché par un manque de professionnalisme ». Aujourd'hui, on se retrouve avec un réseau saturé, dépassé, souvent surdimensionné et au bout du compte…..plus de 200 fuites recensées à travers différents quartiers. En ce qui concerne l'ADE, on est en train d'élaborer des fiches techniques et leur présentation devant les autorités locales pour l'inscription d'opérations de réhabilitation au titre de programmes d'urgence.