Les habitants, de la cité Seddik Benyahia (120 Logements) de Blida, vivent depuis plusieurs mois un véritable calvaire depuis le début des travaux censés embellir et améliorer le cadre urbain de ce quartier et qui ont plongé ses habitants dans un provisoire qui perdure. En effet, suite à ces travaux qui semblent ne pas être limités dans le temps, des conduites d'AEP ainsi que ceux d'assainissement ont été endommagées, causant des fuites permanentes de l'eau potable qui peuvent entraîner une éventuelle pollution d'après des habitants rencontrés sur place et qui évoquent la couleur jaunâtre de l'eau des robinets. « Nous croyons que cela est dû à un mélange entre les eaux usées et l'eau potable. D'ailleurs, nous avons essayé d'attirer l'attention des autorités locales, mais en vain et ce, depuis plus de 15 jours », nous diront-ils. Cela se complique par l'omniprésence de nouveaux regards non-achevés et situés au milieu de la cour de la cité, constituant ainsi un véritable danger pour les enfants et les automobilistes. Dans un rapport accompagné de photos envoyé par des habitants de la cité des 120 Logements à la direction de l'urbanisme et de la construction de Blida, le maître d'ouvrage, ces derniers montrent leur souffrance au quotidien avec des conditions de vie moyen-âgeuses. Des fuites au niveau de la colonne montante, un accès dangereux à l'entrée des immeubles à cause de l'omniprésence et d'une manière anarchique des fouilles, une vanne d'arrêt enfouie sous terre sans possibilité d'accès, des inondations du nouveau réseau d'assainissement dues aux fuites des nouveaux branchements causant son immersion et son affaissement, l'inondation de la cour extérieure, les anciens regards abandonnés dégageant des odeurs nauséabondes présentant un danger sanitaire, des arbres arrachés, l'affaissement des fouilles sont autant d'avatars qui semblent s'ancrer dans cette cité qui est devenue synonyme de « honte », et qui ne permet plus de recevoir d'invités, selon ses habitants. Après des doléances qui avaient failli dégénérer en bagarre au niveau de la DUC, un représentant de la direction de l'urbanisme s'est déplacé cette semaine sur les lieux pour essayer de trouver une solution au problème, dont chacun se rejette la balle. Rencontré sur place, il s'est montré surpris par ces lenteurs et a donné l'ordre à l'entrepreneur chargé de l'embellissement de cette cité, d'accélérer les travaux et de refaire tout ce qui a été mal fait, en demandant aussi à l'Algérienne des eaux de Blida de couper l'eau de la grande vanne principale, puisque la forte présence des eaux dégagée par les tuyaux endommagés compliquerait davantage les choses. Enfin, un citoyen s'est montré indigné par la qualité des autres travaux, notamment la peinture récente de la cité qui commence déjà à craquer, du grillage posé autour de la porte du stade du quartier qui se décolle ainsi que la disparition du panier de basket-ball qui n'a pas tenu après quelques « coups » de ballon, et ce, à cause de sa mauvaise qualité, nous dit-on. A quoi bon dégager des sommes importantes pour, paraît-il, embellir un quartier alors qu'au final ce n'est que du bricolage et le non-suivi des projets qui prime ?