Le nombre de demandeurs d'emploi augmente d'année en année, en raison justement de la sortie de nouvelles promotions de cadres : licenciés, ingénieurs, techniciens supérieurs. En quittant l'université, ils viennent grossir les rangs des chômeurs. Il n'y a qu'à aller constater la chose au niveau des bureaux de l'ANEM. Les nouveaux diplômés y viennent s'inscrire pour un éventuel travail. Aïn Beïda et Aïn M'lila connaissent le plus grand flux de « chercheurs d'emploi ». Pour ce qui est du filet social, 6230 postes ont été créés pour résorber un tant soi peu le spectre du chômage. A l'échelle nationale, la wilaya d'Oum El Bouaghi se place à la quatrième place, compte tenu du nombre de postes dont elle a bénéficié dans le cadre du filet social. Cela dit, la wilaya d'Oum El Bouaghi demeure une région pauvre, offrant peu d'opportunités d'embauches, après la dissolution de certaines entreprises et les compressions d'effectifs subies par d'autres. Mille et un « garages » On est tenté, aujourd'hui, d'attribuer à nos villes et villages des noms qui soient en adéquation avec leurs spécificités, comme cela a été le cas pour la ville d'El Oued, dénommée à juste titre, la ville aux mille coupoles. Meskiana, comme toutes les villes moyennes d'Algérie, a subi ou connu une évolution notable, particulièrement dans la construction. En deux décennies, une douzaine de cités y ont vu le jour. Bénéficiant de grands lots à bâtir, les citoyens ont construit des maisons avec plusieurs garages. Ceux qui habitent la périphérie en ont profité pour engraisser des moutons ou élever des volailles. On est presque tenté de dire qu'on est à la fois en ville et à la campagne. Et devant l'impressionnant nombre de « garages » et des gigantesques portes métalliques, il est loisible d'appeler Meskiana la ville aux mille garages.