Nous avons voulu éviter le mois d'avril où la ville enregistre une overdose d'activités culturelles, c'est pourquoi nous avons choisi le mois de mai pour relancer les journées cinématographiques de Constantine ». Propos de Mohamed Hazourli, vice-président chargé de la culture à l'APC de Constantine. Donc, du 1er au 8 mai prochain, la ville des Ponts renouera avec le grand écran à l'occasion des journées cinématographiques qui ont tant donné à Constantine, laquelle a eu en de nombreuses occasions à accueillir de grands noms du cinéma national et international. Cette fois-ci, les journées accueilleront, encore une fois du beau monde, comme les réalisateurs Lakhdar Hamina, Rachid Bouchareb, Lamine Merbah, Ammar Laskri et Ahmed Rachedi. Des conférences sont aussi prévues et seront animées par Abdou B. et Ahmed Bedjaoui, en plus des débats qui suivront les films, en présence des réalisateurs. « Pour le moment, la thématique des journées n'a pas encore été arrêtée, mais je pense que l'on se dirige vers des thèmes concernant le cinéma arabe », rajoutera notre interlocuteur. Ces journées seront parrainées par l'ENTV, la wilaya, l'APC, le Ciaj et Cirta films. Cette dernière aura le loisir de fournir des films étrangers, comme Excalibur, L'arme fatale, et toute la saga de Harry Potter. Le film amazigh ne sera pas en reste puisqu'il est prévu la projection de plusieurs longs métrages dont Cri de pierre de Bougermouh, de même que l'expérience de la station régionale de Constantine étoffera ces journées avec sa production. Le public constantinois pourra, à cette occasion, découvrir Mon colonel, un regard d'outre-Méditerranée sur la colonisation, un film tourné en grande partie à Constantine, mais où il n'a jamais été projeté faute de salles de cinéma. A ce propos, Hazourli dira : « Nous allons utiliser les salles de l'université Emir Abdelkader et celles des centres culturels Benbadis et El Khalifa avec du matériel de projection mobile qu'on ramènera de chez Cirta films, en attendant la réouverture des salles classiques comme Le Versailles et L'Olympia. » En tout cas, le public du Vieux Rocher qui avait oublié les sensations du grand écran, pourra, à l'occasion de ces journées, renouer avec les salles obscures, même si ce n'est pour une semaine.